188 TE R R A I N TERTIAIRE SUPÉRIEUR.
I I . ALGUES. (Dialomacées.)
Navicida gracilis, Ehrenb.
Pinnularia afinis, id.
— borealis, id.
I I I . DIÎTRITUS VÉGÉTAUX.
Lilhodonlium fiircaliim, Ehrenb.
— jìlalìjodoìh id.
— roslraluìHj id.
— scorpius, id.
Lilhosphoeridium irreguläre, id.
Lilhosli/lidium... angulalum, id.
— depsammidiiim, id.
— crenaliim, id.
— curvalum, id.
— denliculaUtm, id.
— loevSj id.
— quadrcUum, id.
— rude, id.
— serpenlinum, id.
— spinulosum, id.
— taurus, id.
Pollen Pini loeve majus.
Sporangium fungi.
a i . Ehrenbei ' g ajout e à celte liste l 'observat ion suivant e :
« Il serait difficile d e décider si les formes susmentionnées
a p p a r t i e n n e n t à l'époque actuelle ou aux époques géolog
i q u e s précédentes, car toutes ces forme s p euvent être égal
e m e n t l 'apportées à la p r emi è r e comme aux dernières . Dans
t o u s les cas, les sables dont il s 'agi t et qui paraissent prov
e n i r de dunes marines, n'ont pu recevoir les organismes
q u ' i l s renfernient q u e d ans un milieu d 'eau douce. »
O n le voit, l'origine lacustre des dépôt s arénacés de la
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p l a i n e d 'Éd r emi d ne saurai t être s é r i e u s eme n t mi s e en doute,
s a n s que cependant on ait droit de les ranger dans le terr
a i n tertiaire supérieur plutôt que dans les terrains quatern
a i r e ou m o d e r n e ; aussi, en les m e n t i o n n a n t ici, j e n'entends
n u l l e m e n t préjuger la question.
L a ligne littorale comprise entre la plaine d 'Ed r emi d et
l ' e x t i ' é m i t é méridionale de la c ô t e occidental e n e p a r a î t guère
p r é s e n t e r des dépôts lacustres post-miocènes, du moins
n ' y ai-je pu découvrir aucun caractère de nature à me
g u i d e r à cet égard. Par contre, l'île de Kos possède des
d é p ô t s lacustres récents d'un très-grand intérêt dont nous
d e v o n s la connaissance aux observations de MM. Spratt et
F o r b e s '.
1. Dans leur Travels in Lycia, ouvrage que j'ai eu fréquemment occasion
de ciler dans le cours du mien, M.\I. SpraU et Forbes présentent
(vol. Il, p. 199-206), sur les dépôts lacustres de Kos des considérations
intimement liées avec la grave question, si souvent soulevée, relativement
à la transmutabilité des espèces. En effet, ils y signalent un dépôt lacustre
dont plusieurs espèces fossiles de Paludine, rie Ménalopse et de Néritine
offrent des différences frappantes (ainsi que le prouvent d'ailleurs les
figures qu'en donnent les auteurs), selon la place que les individus de la
même espèce occupent dans l'échelle verticale du dépôt, en sorte que
ce dernier se trouve divisé en trois horizons superposés, dont chacun
est caractérisé par une forme particulière do Paludine, de iMélanopse
et de Néritine. MM. Spratt et Forbes pensent que ce phénomène n'est que
la conséquence d'un changement de milieu produit par une alternance
entre les eaux douces et les eaux salées, et ils citent à l'appui de cette hypothèse
les exemples de modifications que des causes semblables font naître
dans nos Littorinées etNéritinées vivantes. Quelle quesoi t l'extension ou la
restriction que l'on veuille donner aux opinions émises par les deux savants
anglais, relativement au phénomène dont il s'agit, il n'en est pas moins
vrai qu'en Asie Mineure on est plus d'une fois tenté d'admettre cette manière
d'envisager la question, pour se rendre compte de certains mélanges
que l'on y observe entre quelques formes en apparence incompatibles ou