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cette limite est formée, du côté de l'ouest, par une ligue ondulée
comprise eutre les parages d' I soba et ceux de Mentesché.
C'est le long de celle ligne, et en en suivant les nombreuses
sinuosités et siiillies, (jue se trouvent échelonnés les dépôts
lacustres. Ainsi, entre Ouroumdjin et Eugdaly, la contrée
foi't élevée paraît être composée exclusivement par des
dépôls lacustres (jui, cà Eugdaly, présentent une altitude de
4 , 4 0 0 mètres. De même, j'ai pu constater la continuation
des dépôls lacustres dans la région comprise entre Eugdaly
et Boghazlayan. La contrée froide et aride cfui sépare ces
deux localités et que traverse en partie l'Ouklan Ouzoun.
attluent du Delidjé Iriiiak, est composée de grès jaunâtre ou
rougeâtre, de marnes rouges et de calcaire blanchâtre fort
analogue aux calcaires lacustres, le tout horizontalement stratifié
et formant de nombreuses collines placées les unes à côlé
des autres sans aucune relation d'infra ou de supraposition.
En allant d'Eugda ly à AJentesché, on a, près du village
de Babayaghmour , une échappée (dans la direction de l'est)
sur les massifs de l'Ak Dagh, dont au reste on aperçoit à
peine quelques sommités, parce que les collines élevées de
dépôls lacustres masquent complètement l'horizon. Cependant
les aflleurements locaux d'un calcaire cristallin bleuâtre
ou blanc, exhalant sous le marteau une forte odeur bitumineuse,
y attestent la proximité des roches appartenant probablement
aux terrains de transition, tandis c|ue toute la
région que le regard peut embrasser à l'ouest et au sudouest
de Mentesché présente une physionomie éminemment
lacustre, ce qui pourrait faire supposer que l'espace compris
entre le méi'idien de ÎMentesché et notre coupe précédente
(de Kaïsarié à l u z g a t ) est exclusivement occupé par des
sédiments d'eau douce.
Quoique situé dans une dépression, ftlentesclié a une
altitude de plus de l,ZlOO mètres. Tout à côté ( à l'est) de ce
village, on voit percer le calcaire blanc cristallin faisant partie
du domaine de l'Ak Dagh, domaine dont la limite nord-ouest
se trouve à peu près dans les parages d'Alidemirdji, situé
à i lieue au nord-est de Mentesché; aussi, sur l'espace compris
entre Alidemirdji et Mentesché, les dépôls lacustres
horizontalement stratifiés laissent fréquemment apercevoir
des affleurements de calcaires cristallins et de granit, qui
d'ailleurs se trouvent in silu à peu de distance au nord de
ces parages , oi;i ils forment des rochers considérables.
En se dirigeant au nord-ouest de Mentesché pour se
rendre à Yuzgat, on franchit d'abord, sur une ligne d'environ
3 lieues 1/2 (du sud-est au nord-oues t ) , une contrée à
surface fortement ondulée, et l'on descend ensuite d'une manière
assez abrupte vers le village de ï i rzelu, pour remonter
et redescendre de nouveau à Aliscliehr, en sorte que la
région comprise entre ces deux dernières localités se trouve
disposée en deux gradins. La pente qui conduit à TirzeUi
est sillonnée de ravins qui olfrent de belles dénudations ; on
y voit des bancs horizontaux d'un calcaire blanchâtre, à
texture un peu poreuse et à cassure conchoïde (rappelant
sous tous les rapports les calcaires lacustres) recouverts
par des ma s ses mamelonnées de conglomérats.
La surface assez unie de plateaux situés entre Tirzelu et
Alischehr, laisse fréquemment percer à travers le diluvium
ou la terre végétale les calcaires susmentionnés, tandis
qu'au nord-ouest et au sud-est, ces plateaux sont bordés par
des collines également calcaires, mais entremêlées de hauteurs
composées de marnes rouges et bleues qui paraissent
alterner avec les calcaires à faciès lacustre. Derrière ces