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récente, probablement contemporaine de l'homme, une
bonne partie du rocher qni porte la citadelle était baignée
par le golfe de Smyrne, dont les eaux devaient par conséquent
recouvrir une surface assez considérable de l'Ionie.
Une autre localité fossilifère d'origine très-récente, située
sinon dans l'enceinte nrème de Smyrne, mais du moins
à pen de distance de cette ville, c'est la montagne Kizil
Dagh {Pagus)\ qui contient divers ossements. Celte intéressante
découverte a été faite en 180:2 par M. Pichon,
alors consul général de France à Smyrne^ D'après les renseignements
que je dois à son obligeance, les débris dont
il s'agit ont été recueillis dans les cavernes peu spacieuses
et communiquant les unes avec les autres dont le versant
nord-est du Kizil Dagh présente une série au nombre de
huit, échelonnées sur une ligne courant du nord au sud, à
une altitude assez considérable au-dessus du niveau de la
mer. Leurs parois intérieures sont tapissées de stalactites,
et le fond également recouvert par des concrétions calcaires,
au-dessous desquelles 31. Pichon découvrit plusieurs ossei.
Cette montagne, appartenant probablement au terrain crétacé (voyez
Terrain crétacé, p. 38;, est située à 3 lieues à l'ouest de Smyrne et porte
également le nom d'Eki Kardascli, tZss deux frères) à cause de ses deux
sommets pointus.
i . On sait que, depuis celte époque, M. Pichon renonça à ses fonctions
consulaires pour un poste élevé, et quoique tout le monde sache également
qu'en quittant Smyrne il emporta avec lui tous les regrets et toute l'estime
des habitants de la ville, ainsi que de ses confrères, je ne puis résister au
plaisir de joindre ici le témoignage d'un étranger à celui de ses nombreux
compatriotes, car comme eux j'ai été k même d'apprécier dans la personne
de M. Pichon, autant le fonctionnaire intelligent, énergique et zélé, que
l'homme aimable et toujours empressé de mettre sa position au service des
grands intérêts de la science, de la civilisation et de la liberté.
CHAPITRE PKEMIElï. 385
ments, ainsi qu'un grand nombre de coprolilhes presque de
la grosseur d'un oeuf de pigeon.
Les ossements que M. Pichon avait adressés au Muséum
d'histoire naturelle (il paraît que les coprolilhes ne faisaient
point partie de la collection envoyée à Paris), ont été déterminés
par les professeurs du Bluséum dont je vais reproduire
ici le catalogue ' :
1. Neuf dents de la mâchoire supérieure et du côté droit d'un chacal
ordinaire, savoir : trois incisives, une canine ot trois fausses molaires,
une carnassière, uno tuberculeuse.
2. La canine gauche du môme animal.
3. La carnassière et la première molaire tuberculeuse d'un autre individu
de la môme espèce. Ces dents ont été comparées 'a celles de la mâchoire
d'un chacal de Morce, et leur identité ne laisse aucun doute.
4. Mâchoire inférieure presque entière d'un très-jeune individu de l'espèce
du genre cochon. Il serait possible que ce fût un jeune sanglier.
0. Portion inférieure d'humérus droit d'une espèce particulière et non
déterminée du genre Equus.
6. Portion supérieure d'avant-bras, c'est-i.i-dire d'un cubitus avec son
olécràne presque entier, et la plus grande portion de radius du
même individu dont on a trouvé l'humérus indiqué au n" 5, et du
même côté droit.
7. Métacarpien droit du môme individu.
8. Première phalange droite du même individu.
9. Astragale droit qui provient probablement du même individu dont
nous avons la plus grande partie du pied de devant. Les fausses
articulations de cet astragale prouvent que cet os vient d'une
espèce particulière de solipède de la taille d'un cheval de petite
grandeur; elles tiennent plus de celles de l'àne que de celles du
cheval.
I. Je possède l'original de ce catalogue que M. Pichon a bien voulu me
céder ainsi que la lettre qui l'accompagna, en date de Paris, du 19 juillet
-1852, et qui fut adressée à M. Pichon de la part des professeurs administrateurs
du Muséum, signée par M. Chevreuil, directeur do cet établissement.
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