366 TIÎRliAlN TElìTlAIUK SÜPÉUIIÍÜR. CtlAPITRi; VIII. 36-;
j i l L í ' '
: )• !
i' ; '^'V;
i •
Lorsque, pour se transporter de Bäsch Khan à Ivotchhissar,
on suit la rangée de collines sur l'une desquelles se
trouve Bäsch Khan, et qui continuent le long du bord nordest
du Touz Gueullu, séparées de ce dernier par une plage
plus ou moins marécageuse, on jouit d'un beau coup d'oeil
sur le lac, dont la surface blanche se présente comme une
nappe de neige qui tranche fortement avec la verdure des
collines limitrophes. A o lieues environ à l'est-sud-est de
Bäsch Khan, on voit les conglomérats et les grès alterner
avec des couches puissantes de gypse et de calcaire à cassure
conchoïde, complètement colorié en rouge; mais à 1 kilomètre
plus loin, toutes ces collines de conglomérat, de gypse
et de calcaire se trouvent brusquement interrompues par
des masses de calcaire et de grès à couches redressées; or
c'est précisément cette discordance frappante entre ces
deux espèces de dépôts, probablement d'im âge ditïérent,
qui m'a détei'miné à placer dans ces parages la limite entre
les dépôts lacustres pliocènes et les dépôts que je range
provisoirement dans le terrain tertiaire inférieur.
V.
Avant de terminer notre revue des dépôts lacustres de
l'Asie 3Iineure, je crois devoir fournir quelques domiées sur
certains tufs trachytiques, qui, par les restes organiques qu'ils
renferment, se rattachent intimement aux dépôts lacustres
pliocènes. En conséquence, je résumerai ici les résultats des
études microscopiques que le professeur Ehrenberg a bien
voulu faire de quelques tufs trachytiques et doléritiques
recueillis par moi dans les conti'ées de Kaïsarié et de Sivas.
Ces études sont d'autant plus importantes qu'elles osnt de
nature à indiquer que, dans les localités auxquelles se rapportent
les échantillons, les tufs volcaniques se sont décidemment
déposés dans un milieu lacustre; or comme les
tufs de l'Asie Mineure ont entre eux une analogie plus ou
moins prononcée, il est permis d'appliquer, avec un haut
degré de vraisemblance, les conclusions suggérées par ces
études, shion à tous, du moins à la grande majorité des
dépôts de ce genre, développés sur une immense échelle
dans la péninsule anatoliqne. Voici le résumé des analyses
microscopiques faites par M. Ehrenberg^ :
1. L'échantillon de tuf volcanique recueilli dans les environs
de Kaïsarié consiste en fragments de pierre ponce
poreuse, à réfraction simple, associés à des particules fort
analogues à des grains de sable quartzeuK et présentant
une double réfraction de lumière. Après avoir été lavée dans
de l'eau distillée, la masse friable à grains fins donne lieu
à un dépôt dans lequel on distingue les treize foi'mes siliceuses
organiques suivantes, soit à l'état de fragments, soit
à celui de carapaces vides, mais sans offrir une trace quelconque
de l'action de la chaleur, ainsi que c'est le cas avec
les organismes microscopiques contenus dans les cendres
volcaniques de l'Eifel et d'autres localités :
D1 ATOMACÉIÎS.
Aclmanlhes. . . indét.
Eunotia ampiiioxys, Elirb.
Ncmicida alJinis,\A.
Pimuilaria.... borealis, id.
•1. Voyez lihrenberg, Mikrogeologie, p. 36-3S.
i É