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Papazlu conserve son éclat dans la région compi'ise entre cc
littoral et le village d'Aïvadjuk. Celle région est constaninieat
ornée de beaux taillis dont le silence n'est trouble par
aucun être humain, car l'espace d'environ iO lieues que je
franchis pour me rendre de Narlu à Aïvadjuk n'est cpi'une
solitude; je n'y ai aperçu que trois misérables villages :
Kntchuk Tchekmé, Buyuk ïchekmé et DtchOurat'.
Le versant septentrional du Ruzlu Dagh, massif le plus
considérable parmi tous ceux que Ton franchit entre Narlu
et Aïvadjuk, desceiid dans une plaine fort accidentée s'étendant
jusqu'à ce dernier village, dans la proximité duquel on
voit des cônes trachytiques remplacer brusquement les
dépôts calcaires qui composent la contrée susmentionnée, et
dont les nombreuses dislocations ont été sans doute causées
par ces roches éruplives.
Quant à la région non moins montagneuse située au
nord de Narlu et notamment entre ce village et Evdjilar,
elle est également composée de dépôts très-analogues à
ceux qui occupent l'espace compris entre NarUi et Aïvadjuk,
et auxquels les premiers se rattachent intimement dans les
parages de Narlu, double considération qui m' a déterminé
à les placer également, et à titre provisoire, dans la même
grande formation lacustre de l'époque miocène. Ce sont
d'abord des calcaires fragmentaires ou plutôt des conglo-
I. A l'ombre des beaux taillis qui recouvrent la contrée comprise entre
Narlu et Aïvadjuk, se développe une riche végétation herbacée qui m'a
fourni un grand nombre d'espèces rares ou nouvelles (elles que : //ypericwn
recogniliim, Fhch. ¡décrit dans ma Floi'e de l'Asie Mineure, vol. I,
p. toi), Chamoemelurn caucasicum, Boiss., Cylisus smirnoeus, Boiss.,
Vicea grandifloraj Scop., Ranumulus RetUerianus, Coiss., Orchis pseudo
sambucea, Ten. BolryanUius paradoxus, Knth., Frilillaria Pinardi,
Boiss., etc.
mérats calcaires très-solides, puis des schistes calcaréo
siliceux ou marneux de teinte cendr ée ou tileuâtre, et enfin
des calcaires grisâtres ou vei'dàtres, ainsi C{ue des grès
brinis divi.sés en parallelipipèdes et généralement associés
aux premiers. Souvent les schistes marneux et les grès
alternent avec un calcaire blanc, cristallin, à texture plus
ou moins schisteuse. Toutes ces roches sont tantôt presque
horizontalement stratifiées, tantôt à couches verticalement
redressées ou plongeant au nord 10''-30'' ouest, au nord /|0°
est, ou au sud 10° est, sous des angles de 10 à 70 degrés.
C'est par les calcaires cristallins ou marbres que se termine
(du côté du nord) cette série de roches d'âge incertain,
car à 3 lieues environ au nord de Narlu, dans une
vallée arrosée par un ruisseau rapide et dont l'altitude est
de plus de 1,000 mètres, on voit immédiatement en contact
avec le syénite des masses stratifiées de marbre blanc,
exhalant sous le marteau une forte odeur bitumineuse.
N'ayant point visité les contrées comprises entre Aïvadjuk
et Beïramitch et entre Aïvadjuk et Tuzla, je ne suis pas
à même de déterminer exactement l'extension que les dépôts
calcaires, que nous venons de suivre sur une ligne non interrompue
depuis Narlu jusqu'à Aïvadjuk pourraient avoir,
d'une part dans la direction du nord-ouest (c'est-à-dire
dans celle de Beïramitch), et d'autre part dans celle de
l'ouest (c'est-à-dire dans la direction de ïuzla) ; pour le
moment je me contenterai de faire observer d'une manière
très-générale, que les dépôts calcaires dont il s'agit se
trouvent, au nord-ouest comme à l'ouest, limités de tous
côtés par les trachytes ou par les syénites ; c'est aux explorations
ultérieures qu'est réservée la tâche de préciser ces
limites d'une manière plus rigoureuse.