32i TERRAIN TERTIAIRE SÜPÉIUEUR.
sement presque toujours à l'étcxt d'euipreintes el de moules;
cependanl mon attention ayant été attirée par les contoui's
d'une très-grande et belle Limnée, je fus assez heureux
d'obtenir des exemplaires déterminables, non-seulement
de cette espèce, mais encore de deux autres appartenant
aux genres Planorbe et Yalvée; or, il s'est trouvé que
ces trois exemplaires représentaient autant d'espèces nouvelles
que M. Fischer a décrites sous les noms suivants' :
Planorbis submarginatus, Limnea Tchihatcheffi et Valvala
orientalis.
A 2 lieues environ à l'est de Kérelu, près du village de
Keuch, on voit, au milieu de la plaine lacustre qui se déploie
jusqu'au lac, un assez beau Hammam (édifice thermal, bain)
dont l'enceinte intérieure est occupée par un bassin carré,
rempli d'eau acidulée, très-analogue âi celle de Pambouk
Kalessi, mais à température plus basse, car elle est à
peine tiède; le mouvement ascendant du liquide, qu'un fort
développement de bulles de gaz fait bouillonner, semble
indiquer que la source sort de l'endroit même, à travers du
calcaire lacustre.
Il est probable que le massif de terrain de transition (?)
dans le domaine duquel se trouve le petit bourg de Serki
Saraï n'est qu'un affleurement local de la charpente du
Soultan Dagh, au milieu des dépôts lacustres, car ces derniers
apparaissent aussitôt que l'on a franchi le massif
susmentionné, et s'étendent probablement tout le long du
littoral septentrional du lac de Beïschehr ^ En tout cas, j'ai
'1. Voyez Paléontologie de l'Asie Mineure, p. 337, pl. vi, f. ii, p. 339,
pl. VI, f. 0, et p. 343, pl. VI, f. 7.
2. La présence des dépôts lacustres constatés par M. W. Hamilton à
l'extrémité sud-est du lac de Beïsclielir, vient à l'appui de l'iiypollièse
CHAPITRE Vn.
pu constater l'existence de dépôts de cette nature dans la
plaine qui se déploie entre Serki Saraï et Konia, et qui,
selon toute apparence, ne forme qu'une nappe ininterrompue
jusqu'aux parages de Beïschehr.
En effet, la contrée comprise entre Serki Saraï et Yaluzlar
est occupée par d'énormes dépôts de calcaires et
marnes schisteux, formant des remparts élevés, divisés en
couches horizontales avec une admirable régularité. Ces
dépôts sont remarquablement riches en mollusques fossiles,
et m'ont fourni un plus grand nombre d'espèces déterminables
qu'aucune autre localité lacustre de l'Asie Mineure,
oi^i les fossiles de cet âge ne sont généralement qu'à l'état
d'empreintes ou moules peu susceptibles de déterminations
spécifiques. Yoici les espèces que j'ai pu y recueillir pendant
une halte de quelques moments seulement :
Ilelix ponlica, Piseli^
— phrygica. Piseli^.
d'après laquelle j'admets que les dépôts lacustres développés sur une si
grande éclie.lle tant entre Ivérelu et Serki Saraï qu'à l'est de celte dernière
localité jusqu'à Yaluzlar, ne forment qu'une seule nappe (çà et là interrompue)
qui longerait la rive nord-est du lac depuis Kérelu jusqu'à Beïschelir.
En effet, le savant anglais nous apprend {Researches in Asia Minor
j etc., V. Il, p. 348), qu'en se rendant de Sidischehr à Beïscliehr, il
traversa, à peu de distance au nord du village d'Avchar,la chaîne qui sépare
le lac de la vallée, cliaîne composée de grès micacé et de calcaire bleuâtre
(terrain de transition [?]), dont les strates assez minces plongent au nordest.
Après avoir franclii cette chaîne, il descendit vers une rangée de collines
peu élevées, mais cependant de 200 à 300 pieds au-dessus du niveau
du lac; ces collines sont de calcaire horizontalement stratifié, et dont la
panie supérieure est composée d'argile calcaire où M. Hamilton signale
des Planorbes, Limnées, Paludines et autres coquilles lacustres, sans cependant
les spécifler.
1. Voyez Paléonlologie de VAsie Mineure, p. 332.
2. ¡bid.
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