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• T l î R l i A l N TIÎRTIAIRK SDPEniEDli,
cours d'eau, ainsi que j'ai pu le constater, il est probable
que ces dépôts ne s'y trouvent guère brusquement coupés,
mais qu'ils continuent à suivre la vallée supérieure du Gediz
Tchaï, en formant une nappe non interrompue avec ceux
que les deux savants anglais ont observés au sud de Gediz.
Je n'ai pas non plus été dans le cas de remonter l'Aîné
Tchaï; heureusement ici la lacune se trouve mieux comblée
qu'à l'égard du cours supérieur du Gediz Tchaï, car le travail
précédemment mentionné de M>[. Strickland et Hamilton
est à ce sujet plus explicite. D'après les renseignements
qu'il renferme, les dépôts lacustres ne se présentent dans la
vallée d'Aîné Tchaï qu'à l'état de lambeaux disséminés au
milieu des roches éruptives, ainsi que du terrain qu'ils qualifient
simplement de secondaire, mais que l'échelle trop
réduite de ma carte ne m' a pas permis d'indiquer, omission
au reste bien peu importante, non-seulement eu égard à ce
que le terme de terrain secondaire a de vague, mais encore
parce que les géologues anglais ne le signalent que comme
des affleurements locaux au milieu des dépôts détritiques,
qui revêtent la majorité de la contrée comprise entre Simav
et Koula. Selon MM. Strickland et Hamilton, on voit, au
nord-est de la ville de Selendi, des calcaires blancs lacustres
qui reposent immédiatement soit sur le grès secondaire (?)
soit sur les tufs volcaniques, tandis qu'au sud-est de cette
ville, jusque près de l'embouchure de l'Aîné Tchaï, c'est le
grès secondaire (?) qui sert de base aux dépôts lacustres
sans l'intermédiaire des tufs volcaniques. Ces dépôts acquièrent
un grand développement dans les parages mêmes où
s'effectue la jonction entre l'Aîné Tchaï et le Gediz Tchaï, et
ils forment des deux côtés de ce dernier des plateaux de
700 pieds d'altitude au-dessus du niveau de la rivière.
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Enfin, non loin des ruines de Saïllae' le calcaire lacustre
renferme des couches de silex {flint) de 1 pied d'épaisseur.
A 2 lieues environ à l'ouest de l'Aîné Tchaï se trouve
un autre affluent assez considérable de l'Hermus, savoir
le Demirdji Tchaï. L'étroite vallée qu'il parcourt se termine
du côté du nord par une hauteur que couronne le village
de Demirdji. Malheureusement je n'ai visité que cette hauteur
et ne connais la partie inférieure de la vallée que pour en
avoir longé, à une certaine distance, le bord gauche où
dominent le gneiss ainsi c[ue des roches à faciès de terrains
de transition. Quant à la hauteur qui porte Demirdji Roï,
de même qu'aux montagnes à contours linéaires échelonnées
des deux côtés de cette partie supérieure du Demirdji
Tchaï, elles sont composées de marnes et de grès calcaire
horizontalement stratifiés. Or, à défaut de tout caractère
paléontologique et de toute relation avec d'autres
dépôts d'un âge bien déterminé, il devient impossible de se
prononcer sur celui des marnes et grès dont il s'agit, et ce
n'est donc que provisoirement que je les ai rangés dans les
dépôts lacustres, qui en tout cas n'occuperaient que la partie
supérieure de la vallée.
De même que la vallée de Demirdji Tchaï, celle arrosée
par le Kum T'chaï ne m'est connue que dans sa partie tout
à fait supérieure, notamment dans les parages où l'une des
ramifications de ce cours d'eau traverse la petite ville de
Gueurdiz, mais où les dépôts calcaires qui bordent des deux
côtés le Kum Tchaï m'ont paru rappeler des dépôts tertiaires
marins plutôt que des sédiments lacustres. Toutefois,
•). Désignées aujourd'hui par le nom de Sidas Kalé, situé au sud-est
d'indjikler.
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