168 T E R R A I N TEirriAlUE SÜPÉRJEÜK.
taent Ies calcaires lacustres, couronnés par des dépôts détritiques.
Une des dénudations les plus instructives offre la
coupe suivante :
1. Terre végétale.
2. Sable incohérent.
3. Sable marneux stratifié on couches légèrement inclinéos par suite d'un faux
. délit.
4. Sable marneux horizontalement stratifié.
5. Conglomérat.
0. Calcaire lacustre d'une puissance indéterminée.
a Galeries d'exploitation.
Les dépôts n° 6 sont composés de calcaire blanc ou
jaunâtre, soit solide, soit friable, à texture tantôt homogène,
tantôt grenue, et à cassure conclioïde ou saccharoïde;
les assises supérieures particulièrement consistent en une
roche crayeuse et peu compacte, et, par conséquent, fournissent
une pierre de construction moins estimée; cela est
cause que l'on est obligé de descendre à une profondeur
assez considérable; et, puiscpe les dépôts détritiques
(u"' 2, 3, 4, 5) constituent souvent à eux seuls une masse
de 40 à 50 mètres de puissance, les galeries destinées à
procurer la variété de pierre que l'on recherche se trouvent
c[uekpefois à près de 100 mètres au-dessous de la surface
du sol.
Les assises exploitées à ciel ouvert sont pétries de
Mactra iriangula, Broc., et 31. mhtruncata, Mont., deux es-
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pèces fort importantes pour l'appréciation de l'âge de ces
dépôts, puisque la Mactra suhlruncala vit encore dans la
mer Noire. Quant aux assises inférieures attaquées dans les
galeries souterraines, je n'y ai pu descendre à l'époque
(1850) où je visitais ces parages, et comme, pendant l'exploration
nouvelle à laquelle j'ai soumis récemment (en
1863) les contrées du Bosphore, je n'ai pas eu le temps de
revenir vers ces lieux, je me trouve dans l'impossibilité de
rien ajouter à ce que j'avais déjà publié sur ce sujet. Je ne
suis donc pas en mesure de décider la ciuestion de savoir
si les empreintes de poisson que les ouvriers de ces carrières
m'avaient communiquées comme ayant été recueillies
par eux dans les galeries souterraines, ont réellement cette
provenance. Dans tous les cas, si leur assertion se trouvait
confirmée par une étude faite sur les lieux mêmes, il en résulterait
que les dépôts lacustres (ou plutôt d'eau saumâtre)
de Makrikoï reposent directement sur le terrain tertiaire
inférieur qui formerait ici une profonde dépression, tandis
qu'à peu de distance au nord-ouest du village, notamment à
Saint-George, ils se montrent à la surface même du sol.
Dans les autres carrières situées dans la proximité de
Makrikoï, et toutes dans le voisinage immédiat de la capitale,
comme celles de Yidos, de Kalfa Kevi, de Balukly, etc.,
les travaux se font à ciel ouvert, et les dépôts superficiels
sont moins puissants qu'à Makrikoï. L'une des carrières de
Vidos présente quatorze couches horizontales de calcaire à
Mactres, sur une épaisseur totale de 7 à 8 mètres ; les deux
bancs supérieurs sont les seuls qui aient chacun 1 mètre de
puissance; les autres n'ont que de 6 à 7 centimètres. Au
milieu des ftlactres dont est pétri le calcaire lacustre de
Vidos, j'ai recueilli deux exemplaires de Spondijlus subspi