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412 T E R R A I N S POST-TERTIAIRES.
échelle dans les parages de Pambouk Kalessi (Hierapolis),
dont nous nous occuperons plus loin.
Le domaine du travertin ne s'étend guère au delà de 2
lieues au nord-ouest de Brousse; il repose sur le diluvium
qui constitue tout le reste de la surface de la vallée et est
presque partout revêtu d'un épais tapis de gazon. A son extrémité
occidentale, la vallée de l'Ulfer Tchaï débouche dans
la plaine de Mikhalitch et se confond avec les vastes dépôts
détritiques qui la recouvrent.
La plaine que parcourt le Mikhalitch Tchaï {Macoeslus)
se termine du côté de la mer par une plage alluviale peu
étendue. Depuis cette dernière jusqu' à la jonction du Mikhalitch
Tchaï avec l'Ouloubad Tchaï, la plaine est rétrécie par
les montagnes, mais dans les pai'ages du petit bourg de
Mikhalitch, les dépôts détritiques acquièrent un grand développem.
ent et s'étendent d'un côté (à l'ouest) jusqu'au
lac de Maniyas {3feletopolUis ou Aphanitis lacus), et de
l'autre (à l'est) jusqu'au lac d'Aboullonia.
Les dépôts détritiques qui composent cette vaste surface
forment tantôt une nappe continue, comme celle qui borde
les rives ouest et nord du lac d'Aboullonia, où des dépôts
très-puissants de sable masquent une partie des rochers trachytiques
entre Karaagatch et Tchatalkhan\ tantôt des collines
arrondies, soit disséminées sans ordre, soit symétrique
ment échelonnées. C'est au pied méridional d'un de ces renllements
isolés et dont le sommet laisse percer des calcaires
probablement lacusires (p. 232), que se trouve une partie
du petit bourg de Mikhalitch, tandis que, près du ruisseau sur
lequel est situé Ada Koï et qui forme une série de petits
I. Voyez Roches érupHves, p. 1 i.
C H A P I T R E II. 413
bassins d'eau croupissante, on voit une rangée de collines
de dépôts détritiques dirigées en moyenne de l'ouest à l'est.
Dans les parages de Sousoughourlou, la plaine se rétrécit
considérablement et revêt le caractère d'une vallée, au milieu
de laquelle coule le Sousourou Tchaï, qui en été est aussi
peu profond qu'étroit, mais pendant l'hiver prend des proportions
tellement considérables que lorsque, à la suite de
fortes pluies, je le traversai en bateau à la fin de décembre
1849, il avait presque la largeur de la Seine au Pont-Neuf.
Ses rives sont basses et composées de limon et de terre
glaise.
A peu de distance au nord de Sousoughourlou, la-vallée
est bordée par des collines de sable et de conglomérats, renfermant
beaucoup de galets d'un calcaire foncé, traversé de
veines de kalkspath et ayant le facies des calcaires de transition.
Cependant, entre Sousoughourlou etl'Athanas Tchaï,
les calcaires lacustres percent fj'équemment, comme par
exemple dans les parages de Mandoura. Les dépôts détritiques
qui composent une bonne partie de la belle plaine de
Balikesri ont un développement très-considérable à l'ouest
de cette dernière ville, soit dans la dii'ection de Bakadjak soit
dans celle d'Ivrindi. Ainsi, entre Balikesri et Deliklu, on
voit de puissants dépôts de sable et de conglomérats; quelquefois
les sables sont agglutinés de manière à former un
ciment solide et à convertir les conglomérats incohérents en
une véritable brèche, qui revêt les flancs des montagnes et
même s'élève jusqu prèse de leurs sommets, tout en laissant
percer çà et là les roches subjacentes; ce ciment est souvent
formé par un feldspath décomposé en kaolin.
Comme, au-dessus de Bogaditch, la vallée du Sousourou
Tchaï se trouve de plus en plus rétrécie par les montagnes.
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