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les ilaiics de laquelle se trouve pour ainsi dire taillé le pelit
village troglodyiique de Kelchi Megara% est composée d'un
calcaire dont les assises inférieures, divisées en bancs puissants
qui plongent au nord-est sous des angles de 25 à
30 degrés, sont fort siliceuses, concrétionnées, rappelant
les dépôts des parages limitrophes de Bouldour (p. 206) et
renfermant çà et là quelques corps microscopiques d'origine
peut-être organique (graines de végétaux [?] petites coquilles
lacustresi?]); tandis que dans les assises supérieures de la
colline, celles qui portent la majeure partie du village, la
roche est moins siliceuse, d'une teinte plus claire et disposée
en couches presque horizontales. Cette séparation en
deux zones stratigraphiques distinctes se reproduit sur plusieui's
points de la vallée sinueuse et profondément ravinée
à laquelle se rattache la colline qui porte Ketchi Megara.
A 7 lieues 1/ 2 environ au nord-est d'Elbostan (Elbistan),
la vallée de Ketchi Megara s'élargit en une vaste plaine,
bordée des deux côtés par des hauteurs peu élevées, arrondies,
composées de calcaires à faciès de terrains de transition
^ Cette plaine déserte, ai-ide et froide, çà et là sillonnée
de ravins profonds, se déploie jusqu'à Elbostan, toujours
flanquée à une distance plus ou moins considérable par les
deux rangées de hauteurs susmentionnées.
Les dépôts qui occupent la majeure partie de la plaine,
surtout les dépressions locales qu'elle i^résente, sont des
1. La plupart des habitalions qui com|)oseiitce village, el que l'on croirait
à peine destinées à l'homme, sont établies dans les cavités de la roche dont
l'ouverture se trouve fermée par des tas de cailloux, au milieu desquels on
laisse quelques interstices servant tout à la fois de porte, de fenêtre et de
cheminée.
i. Voyez Terrains ile Iraiisiliaii, p. (i4'.i.
calcaires empreints du cachet lacustre, souvent pisolithiques,
accompagnés de conglomérats, les uns et les autres
horizontalement stratifiés. Ces dépôts sont particulièrement
développés dans les parages d'Yapoular, situé à Ì lieue au
nord-est d'Elbostan (Elbistan).
Nous terminerons ici l'examen des dépôts lacustres du
Kizil Irmak et de ses principaux affluents, et nous allons
maintenant étudier ceux des systèmes hydrograpliiques du
Yeschil Irmak, du Khorschout Tchaï et du Djihan, cours
d'eau dont les deux premiers se jettent dans la mer Noire
immédiatement à l'est du Kizil Irmak, tandis que le dernier
débouche dans la Méditerranée, après avoir traversé la Cilicie
et une partie de la Cappadoce.
111.
Les seuls dépôts lacustres tertiaires supérieurs, observés
par moi le long du Yeschil Irmak [Iris) et de ses principaux
affluents, se réduisent à un petit bassin situé dans la
vaste plaine (KazOua) que traverse cette rivière entre Tokat
e t T o u r k h a l , ainsi qu'à un autre lambeau encore plus restreint,
qui se trouve sur l'un des affluents du ïchikri k Sou,
au sud de Tchoroum. Nous examinerons d'abord le premier.
La région occidentale de la plaine comprise entre Tourkhal
et Bazar Koï forme une surface presque horizontale,
complètement dénuée de végétation arborescente, (à l'exception
des bouquets isolés qui entourent les villages), mais
revêtue d'une puissante couche d'humus noir qui nourrit un
gazon toulïu. Le Yeschil Irmak, qui pai'court cette partie de