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146 T E R R A I N TERTIAIRI! SUPÉRIliUR.
Dans tous les cas, les énormes dépôts détritiques qui
recouvrent de si vastes superficies, tant de l'Asie Mineure
que de la Thrace (notamment dans les environs immédiats
du Bosphore), sont composés d'éléments empruntés aux
roches plus ou moins limitrophes % en sorte que le terme
de lerrain de transport ne peut leur être appliqué que dans
un sens strictement limité, c'est-à-dire dans celui d'un
détritus fourni par des points relativement peu éloignés et
déposé et remanié par des courants tenant à des causes
locales. C'est dans ce sens seulement que je ferai usage du
mot dépôts dihiviens pour désigner les dépôts superficiels
les plus récents sans préjuger la question de savoir quelle
en a été l'origine.
Au milieu de toutes ces difficultés et de toutes ces
lacunes, j'ai cru ne pouvoir mieux faire que de consigner
ici, sans les soumettre à une classification scientifiquement
rigoureuse, tous les matériaux que j'ai été à même de
recueillir sur les dépôts postérieurs au terrain miocène.
C'est en quelque sorte un répertoire destiné à fournir des
jalons et des points de repère à mes successeurs. Aussi
n'est-ce que d'une manière toute provisoire et seulement
pour faciliter au lecteur le moyen de mieux embrasser et
apprécier les faits nombreux dont j'ai à l'entretenir, que je
les ai groupés en deux grandes sections, dont la première
1. Il est vrai que M. Ainsworth pense que les conglomérats qui recouvrent
le bassin de FEuphrate et les plaines de la Babylonie ont emprunté
leurs éléments aux montagnes du Taurus, ce qui a déterminé le savant anglais
à désigner ces dépôts par le nom de brèche du Taurus ; mais, comme
le fait observer M. d'Archiac [loc. cit., p. 322), les difficultés de ce genre
d'études ne sauraient être surmontées par un seul voyageur; or l'observation
de M. Ainsworth n'a pas encore été contrôlée ou vérifiée.
H'
INTRODUCTION.
embrassera les dépôts appartenant (en majeure partie a
l'époque tertiaue supérreu.e, et la deuxième ceux q u , selon
toute apparence, sont plus ou moins posteneurs a cdte
époque et que je désignerai à cet effet par le nom general
de terrains post-tertiaires. , i •
La première section se décomposera en deux rubriques,
selon la prédominance des dépôts d'origine pélagique ou
d'eau saumâtre, ou celle des dépôts franchement lacustres,
bien que ces derniers puissent appartenir à des ages
diiTérents; de même, dans la section des terrrams post
e r t i a i r e s , nous passerons d'abord en revue les depo
caractérisés par des restes orgamques et ensmte les depots
dénués de fossiles.
C'est dans cet ordre que nous étudierons les divers
matériaux que j'ai recueillis, en les subdivisant en un
certain nombre de chapitres.
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