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27 U T E R R A I N TERTIAIRE SUPÉR1I.UR.
s'agit n'alleigiient pas la rive gauche de la rivière, élant
séparés de celle dernière par une bande étroite de syénile^
Dans la région ainsi délimitée, les sédiments lacustres (?)
consistent en grès ceiidrés ou rouges et en conglomérats
horizontalement stratifiés qui. sur plusieurs points, forment
des plateaux et des collines assez élevés, ce qui est notamment
le cas dans la contrée que l'on pai-court pour se
rendre d'Evdjiler au Kouré Dagh, où ils masquent tellement
celle montagne qu'on ne l'aperçoit qu'api-ès avoir franchi le
Tchoukourtchik Sou et ses affluents, tous creusés dans de
puissants dépôts de grès et de conglomérats; d'ailleurs ces
dépôts pénètrent bien avant dans l'intérieur du Kouré Dagh,
car on en voit des lambeaux apparaître cà et là le long de
la goi-ge qui traverse la montagne de l'ouest à l'est, et où ils
reposent, souvent à des hauteurs considérables, sm-les roches
qui constituent la charpente solide du Kouré Dagh\
On n'apas plutôt débouché de celte gorge dans la plaine
qui borde le versant oriental du Kouré Dagh, que l'on voit
reparaître les grès et les conglomérats horizontalement stratifiés.
Ils forment des plateaux et des collines qui offrent
souvent de belles dénudations, comme entre autres dans
le ravin profond situé à peu de distance à l'ouest-nord-ouest
de Karaketchili et qui va en s'élargissant à mesui-e qu'on
s'avance vers ce village. Des deux côtés du ravin surgissent
des parois de 200 à 300 pieds de hauteur, exclusivement
composées de bancs horizontaux de grès rouge et de
conglomérats. Karaketchili, dont l'altitude est de 979 mètres,
ne se trouve qu'cà un kilomètre environ du Kizil Irmak,
1. Voyez Roches érupLives, p. 368.
2. Voyez Terrain terliaire mférieur, p. 373.
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traversé dans ces parages (où la rivière coule avec rapidité)
pai- un beau pont en pierre qui s'appuie sur les rochers
syéiiiliques du Beïrak Dagh\
J.cs massifs syénitiques du Beïrak Dagh, du Gedibel
Dagh et du Tchelibi Dagh% séparent les dépôts de congloméi'ats
et grès dont nous venons de nous occuper, des
dépôts parfaitement analogues qui, à l'est des massifs susmentionnés,
recouvrent la plaine accidentée désignée par le
nom de Tchapat Ovassi, et s'étendent du côté du nord jusqu'au
versant nord-est du Denek Dagh, en colorant d'une
teinte rouge toutes les surfaces de cette région.
Quoique qualifiée de plaine (ovà) la contrée de Tchapat
Ovassi a un relief extrêmement varié, car elle est composée
de nombreuses collines séparées les unes des autres par
des vallées et des surfaces unies; les dernières sont souvent
marécageuses, généralement revêtues d'un beau gazon et
arrosées par une foule de ruisseaux, à la vérité toujours
desséchés pendant l'été.
Les conglomérats qui constituent particulièrement t'enveloppe
extérieure de la Tchapat Ovassi, pénètrent dans les
nombreuses gorges qui traversent les divers massifs dont la
Tchapat Ovassi est entourée à l'ouest et au sud. Du côté
du sud, et notamment entre le Karageuz Dagh et les
contre-forts occidentaux du Baranly Dagh, ils ne forment
que des sédiments locaux dans les dépressions qui séparent
1. C'est à cause de ce pont que le petit village situé sur la rive droile
du Ivizil Irmak porto le nom de Keupru (¡lont).
-l. Tous ces massifs ne paraissent èlre qu'autant de ramifications de la
chaîne du Deiielc Dagh, qui seule a été marquée sur ma carte sans tenir
compte de ces embranchements, dont la position d'ailleurs est encore assez
incertaine.
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