ii'2 Tl i R R A [ N TEHTIAlRIi SUPÉIilEUR.
les massifs syénitiques des massifs composés de terrains de
transition (?) ; mais plus près de Kirschehr, les conglomérats
et sables rouges se développent de nouveau sur une
grande échelle.
Ainsi, lorsque, par une pente assez douce, on descend ie
versant sud-ouest du Kervansaraï Dagh poui- entrer dans
la plaine de Kirschehr, on voit la partie inférieure de ce versant
revêtue de puissants dépôts de sables rouges (souvent
avec galets) profondément ravinés. Dans la plaine de Kirschehr,
ils forment plusieurs rangées de collines régulièrement
striées par les couches horizontales, et il est probable qu'ils
ont également un grand développement à l'ouest de cetle
dernière localité. Toutes ces surfaces plus ou moins coloriées
en rouge, sont presque dénuées de végétation et conlrastent
avec les bouquets de verdure qui entourent les villages,
surtout le petit bourg de Kirschehr', situé dans la plaine
qu'arrose le Kilidjeli Sou, affluent droit du Kizil Irmak. Des
deux côtés de cette plaine, les conglomérats et les sables
rouges se trouvent çà et là associés à des collines composées
de calcaires marneux, pleins d'alvéoles si caractérisliciues
pour les calcaires lacustres. Or les relations intimes entre
ces deux espèces de dépôts permettent de leur assigner le
même âge, en sorte qu'il devient très-probable que les conglomérats
et sables rouges font partie des dépôts lacustres
tertiaires supérieurs.
A mesure que l'on s'avance au sud de Kirschehr dans la
direction du Kizil Irmak, on voit le domaine des conglomé-
1. Kirschehr, dont l'altitude est de 937 mètres, est composé de près de
1000 maisons ou plutôt iuittes (dont une cinquantaine seulement habitées
par des chrétiens), disséminées sur toute la surface de la plaine et accompagnées
de nombreux jardins et vignobles.
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rats et sables rouges se rétrécir graduellement, car les massifs
syénitiques se rapprochent de plus en plus de la rivière;
aussi à 5 lieues au sud de Kirschehr, les rochers de syénite
serrent de près le Kizil Irmak, traversé en cet endroit par le
beau p o n t / f c Keupru. Toutefois, les hauteurs de conglomérat
et de sable rouge liorizontalement stratifiés paraissent
continuer à border les deux rives du Kizil Irmak jusqu'aux
parages limitrophes de Bektiz, oili les dépôts dont il s'agit
sont limités des côtés du sud et de l'ouest par les syénites,
qui acquièrent un développement considérable dans cette
contrée en s'étendant jusqu'au grand lac salé (Touz Gueullu).
N'ayant pas visité la partie de la vallée du Kizil Irmak
comprise entre les deux ponts qui traversent la rivière,
situés, l'im (le Kiz Keupru), au sud de Kirschehr, et l'autre,
à côté du village de Keupru (p. 271) , j'ose d'autant moins
préjuger la question de savoir jusqu' à quel point les conglomérats
et sables rouges pliocènes occupent également cette
région, que les appréciations à cet égard, suggérées uniquement
par l'aspect du pays vu à une certaine distance, ne
sont guère d'une nature concluante, puisque les teintes
rouges que présentent en effet dans les parages liiTiitrophes
de Bektiz les deux rives du Kizil Irmak, pouri'aient au même
titre indiquer la présence de certains dépôts de grès rouges
gypsifères caractérisés par le redressement de leurs couches,
et ([ue pour ce motif j'ai provisoirement rangés dans le terrain
tertiaire inférieur, en ne rapportant aux dépôts lacustres
pliocènes que ceux des dépôts similaires possédant une
stratification décidément normale.
C'est conformément à cette hypothèse que j'ai cru pouvoir
rapporter aux dépôts lacustres les collines de calcaire
schisteux alternant avec des gypsés, lesquelles s'étendent à
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