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330 T E RUA [N TERTIAIRE SUPÉRIEUR.
bleuâtres, probablement tertiaires inférieurs \ J1 en est de
même des parages occidentaux du lac, où des massifs élevés
de terrams beaucoup plus anciens le bordent d'assez près.
Par contre, les sédiments d'eau douce se manifestent au
nord du lac, notamment dans la vallée arrosée par le Kizadj
In»ak (Beïschehr Sou) bien qu'ils y soient presque partout
masques par des dépôls déti'itiques.
L'extrémité septentrionale du Soghla Gueul n'est point
marquée par des rivages distincts, car le fond du bassin
y est presque au niveau de la plaine que les eaux du lac
ont dù occuper sur un espace plus ou moins considérable
sans qu'il existe des limites précises pour ce dernier; il en
resuite (lu'aujourd'hui (ou du moins en JS/iS), l'extrémité
septentrionale du Soghla Gueul n'est indiquée que par de
vastes marécages, oi. se perdent les eaux du Kizadj Irmak
sans qu'une seule goutte pénètre dans le lac^ Selon toutJ
vraisemblance, ces marécages reposent également sur les
dépôts lacustres dont la rive orientale du lac présente de si
belles dénudations.
En remontant la vallée du Kizadj Irmak, on voit, dans
les parages de Sidischehr, des dépôts très-récents, probablement
d'origine lacustre; ce sont des conglomérats composés
de galets arrondis de calcaire bleuâtre (terrains de transi-
1. Voyez Terrain ternaire inférieur, p. 339.
2. C'est sans doute à Tinterception des eaux du Ivizadj Irmak, ainsi nue
de plusieurs ruisseaux qui alimentaient jadis le lac et qui aujourd'hui sont
parfaitement tans, qu'est dù le dessèchement du Soghla Gueul. Au reste
a une certaine distance de son embouchure dans les marais, le Kizadj
Irmak contient encore un volume d'eau assez considérable, qui coule avec
r a p i d i t é , en sorte que, même pendant l'été, il n'est guère guéable partout
tandis qu'en hiver, ses débordemenis sont tels qu'ils atteignent les parafes
d e Sidischehr, situé à plus de 2 lieues à l'ouest de la rivière
Cil A P I T lì H Vil. 3ol
lion?), dont le ciment est un calcaire tritiu'é, peut-être emprunté
aux calcaires lacustres, car il rappelle beaucoup ceux
des parages d'Yalidja.
J.a région comprise entre Sidischehr et Aktchalar est
presque exclusivement occupée par les calcaires à facies
de terrains de transi t ion\ ainsi que par les trachytes^; mais,
à peu de distance au nord-est d'Aktchalar, les dépôts lacustres
reparaissent dans un embrancliement latéral de la
vallée du Kizadj Irmak. En effet, depuis son embouchure
jusqu'aux parages de Tchaouschkevi, cette vallée latérale,
arrosée par le ruisseau d'Aganin Tchaïr, est bordée des deux
côtés (au sud et au nord) par des collines de calcaire lacustre,
qui s'appuieni sur des hauteurs plus élevées de
trachyte. Cette dernière roche perce fréquemment dans l'intérieur
de la vallée, où elle constitue d'abord des buttes et
mamelons nus; mais, dans les parages de Tchaouschkevi,
elle envahit la vallée tout entière, et forme, jusqu'à Galoumia,
des masses imposantes et fort curieuses (jue j'ai décrites
ailleurs \
1. Voyez Terrains de iransiUon, p. 671.
2. Roches erupiives, p. 186.
3. Voyez p. 187.