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 limitrophes  de  Kaïsarié  jusqu' à  ceux  de  Yuzgat.  prouve  que  
 la  ligne  tracée  (du  sud-est  au  nord-ouest-iiord)  entre  ces  
 deux  points  en  passant  par  Haran,  Yilandji,  Pacha  Koï  et  
 Indjeriu,  traverse  presque  constamment  des  dépôts  lacustres  
 selon  toute  vraisemblance  du  même  âge,  en  sorte  
 qu'aulaiit  qu'il  est  permis  d'en  juger  d'après  l'horizon  trèsétendu  
 qu'embrasse  le  regard,  la  formation  d'eau  douce  
 paraît  avoir  un  énorme  développement  dans  les  contrées  
 situées  à  l'ouest  de  la  ligne  susmentionnée.  
 ]|  nous  reste  maintenant  à  rechercher  s'il  en  est  de  
 même  des  régions  placées  dans  la  direction  opposée,  et  si,  
 par  conséquent,  les  dépôts  lacustres  occupent  également  le  
 vaste  espace  compris  entre  la  ligne  dont  il  s'agit  et  le  domaine  
 des  terrains  de  transition  de  l'Ak  Dagli,  les  roches  
 éruptives  de  Karamegara  et  les  granits  d'Alischehr  et  de  
 Yuzgat  ;  c'est  ce  que  nous  tâcherons  de  constater  à  l'aide  de  
 la  coupe  suivante  que  nous  allons  elîectuer  presque  parallèlement  
 (en  moyenne  du  sud-est-sud  au  nord-est-nord)  à  la  
 première,  mais  à  environ  8- 9  lieues  à  l'est de  celle-ci,  en  nous  
 rendant  du  Segri  Dagh  (montagne  située  à  5  lieues  au  nordest  
 de  Kaïsarié)  àlsoba,  de  làparEugdal y  àMenteschéetde  
 cette  dernière  localité  à Yuzgat  par  Tirzelu,  Alischehret  Alizy.  
 Lorsque  du  versant  septentrional  du  Segri  Dagh  on  est  
 descendu  vers  le  Kizil  Irmak  pour  se  diriger  sur  le  petit  
 village  de  Tchoukour  Koï,  le  fleuve  se  présente  au  fond  d'une  
 gorge  encaissée  entre  deux  remparts  de  calcaire  lacustre  
 horizontalement  stratifié,  de  dessous  duquel  percent  çà  et  
 là  les  gi'ès  rouges  et  les  calcaires  noirs,  qui,  ainsi  que  
 nous  l'avons  vu%  composent  le  versant  nord-est  du  Segri  
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 I.  Terrain  lerliaire  inférieur,  p. 398.  
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 C H A P I T R E  VI.  
 Dagh.  Après  avoir  traversé  le Kizil  Irmak,  on  gravit  d'abord  
 la  pente  assez  abrupte  de  sa  rive  septentrionale,  ensuite  on  
 franchit  pendant  une  heure  et  demie  (du  sud  au  nord)  un  
 pays  montagneux  hérissé  de  hauteurs  lacustres,  et  enfin  on  
 descend  par  une  vallée  étroite,  où  apparaît,  à  une  certaine  
 distance,  le  village  de  Kilissa,  dans  une  dépression  considérable  
 en  forme  d'entonnoir,  dont  le  fond  présente  une  surface  
 plane  au  milieu  de  laquelle  est  située  Tchoukour  Koï,  à  une  
 altitude  de  l , 2 i 9  mètres,  altitude  qui  prouve  la  grande  élévation  
 de  la  contrée  limitrophe;  aussi,  malgré  l'abaissement  
 relatif  de  son  niveau,  la  plaine  de  Tchoukour  Koï  n'est  
 guère  favorable  à  la  culture  de  la  vigne  et  subit  les  rigoureuses  
 conditions  climatériques  auxquelles  est  soumise  la  
 majeure  partie  de  la  province  du  Bozok.  
 Du  côté  du  nord-est,  la  dépression  de  Tchoukour  Koï  
 est  dominée  par  des  hauteurs  de  calcaire  cristallin,  lesquelles  
 ne  sont  probablement  que  les  saillies  locales  du  petit  Ak  
 Dagh,  tandis  que  dans  les  directions  du  nord  et  du  nordouest, 
   elle  est  bordée  par  un  plateau  élevé,  dont  le  versant  
 méridional,  hérissé  de  masses  blanches  et  friables  de  calcaire  
 lacustre,  forme  une  pente  longue  et  abrupte  par  laquelle  on  
 monte  sur  le  plateau  même.  Ce  plateau,  dont  la  surface  est  
 sillonnée  par  des  collines  de  calcaire  blanc  horizontalement  
 stratifié,  renfermant  des  empreintes  de  Planorbes  et  de  
 Paludines,  descend  par  son  versant  septentrional  clans  la  
 vallée  que  traverse,  de  l'est  àl'ouest,  l'Ouzoun  Eren,  affluent  
 du  Delidjé  Irmak.  
 La  portion  supérieure  de  la  vallée  est  creusée  dans  les  
 calcaires  à  facies  de  calcaires  de  transition  ;  cependant  la  
 limite  méridionale  du  grand  domaine  des  terrains  de  transition  
 de  l'Ak  Dagh,  ne  se  trouve  que  dans  les  parages  d'Isoba;  
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