•280 T E R R A I N TERTIAIRE SÜPÉRIEÜR.
limitrophes de Kaïsarié jusqu' à ceux de Yuzgat. prouve que
la ligne tracée (du sud-est au nord-ouest-iiord) entre ces
deux points en passant par Haran, Yilandji, Pacha Koï et
Indjeriu, traverse presque constamment des dépôts lacustres
selon toute vraisemblance du même âge, en sorte
qu'aulaiit qu'il est permis d'en juger d'après l'horizon trèsétendu
qu'embrasse le regard, la formation d'eau douce
paraît avoir un énorme développement dans les contrées
situées à l'ouest de la ligne susmentionnée.
]| nous reste maintenant à rechercher s'il en est de
même des régions placées dans la direction opposée, et si,
par conséquent, les dépôts lacustres occupent également le
vaste espace compris entre la ligne dont il s'agit et le domaine
des terrains de transition de l'Ak Dagli, les roches
éruptives de Karamegara et les granits d'Alischehr et de
Yuzgat ; c'est ce que nous tâcherons de constater à l'aide de
la coupe suivante que nous allons elîectuer presque parallèlement
(en moyenne du sud-est-sud au nord-est-nord) à la
première, mais à environ 8- 9 lieues à l'est de celle-ci, en nous
rendant du Segri Dagh (montagne située à 5 lieues au nordest
de Kaïsarié) àlsoba, de làparEugdal y àMenteschéetde
cette dernière localité à Yuzgat par Tirzelu, Alischehret Alizy.
Lorsque du versant septentrional du Segri Dagh on est
descendu vers le Kizil Irmak pour se diriger sur le petit
village de Tchoukour Koï, le fleuve se présente au fond d'une
gorge encaissée entre deux remparts de calcaire lacustre
horizontalement stratifié, de dessous duquel percent çà et
là les gi'ès rouges et les calcaires noirs, qui, ainsi que
nous l'avons vu% composent le versant nord-est du Segri
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I. Terrain lerliaire inférieur, p. 398.
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C H A P I T R E VI.
Dagh. Après avoir traversé le Kizil Irmak, on gravit d'abord
la pente assez abrupte de sa rive septentrionale, ensuite on
franchit pendant une heure et demie (du sud au nord) un
pays montagneux hérissé de hauteurs lacustres, et enfin on
descend par une vallée étroite, où apparaît, à une certaine
distance, le village de Kilissa, dans une dépression considérable
en forme d'entonnoir, dont le fond présente une surface
plane au milieu de laquelle est située Tchoukour Koï, à une
altitude de l , 2 i 9 mètres, altitude qui prouve la grande élévation
de la contrée limitrophe; aussi, malgré l'abaissement
relatif de son niveau, la plaine de Tchoukour Koï n'est
guère favorable à la culture de la vigne et subit les rigoureuses
conditions climatériques auxquelles est soumise la
majeure partie de la province du Bozok.
Du côté du nord-est, la dépression de Tchoukour Koï
est dominée par des hauteurs de calcaire cristallin, lesquelles
ne sont probablement que les saillies locales du petit Ak
Dagh, tandis que dans les directions du nord et du nordouest,
elle est bordée par un plateau élevé, dont le versant
méridional, hérissé de masses blanches et friables de calcaire
lacustre, forme une pente longue et abrupte par laquelle on
monte sur le plateau même. Ce plateau, dont la surface est
sillonnée par des collines de calcaire blanc horizontalement
stratifié, renfermant des empreintes de Planorbes et de
Paludines, descend par son versant septentrional clans la
vallée que traverse, de l'est àl'ouest, l'Ouzoun Eren, affluent
du Delidjé Irmak.
La portion supérieure de la vallée est creusée dans les
calcaires à facies de calcaires de transition ; cependant la
limite méridionale du grand domaine des terrains de transition
de l'Ak Dagh, ne se trouve que dans les parages d'Isoba;
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