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placement pour conserver les cendres delà famille impériale.
Les 13 monuments que je viens d'énumérer ne constituent
qu'une minime fraction du nombre de ceux dont la
l)ase est plongée à une certaine profondeur au-dessous du.
sol actuel, sans qu'il soit possible, à cause du manque de
dénudations, de déterminer par des mensurations directes
la différence entre les niveaux respeclifs, tels sont : les
Thermes de Dioclétien, dont une des voûtes a été .convertie
en église (Santa jMaria degli Angeli), le Panthéon
d'Agrippa (Santa Maria ad Martyres) ; le Mausolée d'Auguste
(dans la via dei Pontefici, converti aujourd'hui en hippodrome)
; l'église de Santa ftlaria in Cosmedin (temple de
Gérés et Proserpine) ; les théâtres de Pompée, de Marcellus
et de Balbus, ainsi qu'une foule cf'autres édifices anciens.
Or, puisque tous ces édifices se trouvent disséminés sur les
points les plus opposés de Rome, il est certain que, quoique
variant d'épaisseur selon les localités, la nappe détritique
doit embrasser toute la surface de la ville, à l'exception des
régions supérieures des sept collines où les dépôts n'ont pu
se former, ayant été peu à peu cliarriés dans les dépressions
par les agents atmosphériques. Ainsi, en excluant ces collines,
dont il est permis d'évaluer la superficie à un tiers environ
de celle de Rome, et même en ne tenant aucun compte
des énormes agglomérations qui recouvrent le mont Palatin
d'une manière trop chaotique pour fournir des bases à des
appréciations c[uelconques, nous aurons une nappe de détritus
d'environ 16 kilomètres de circonférence et de 9 kilomètres
carrés de superficie, ayant du nord au sud une longueur
d'environ 2 kilomètres et presc|ue autant de l'est à l'ouest' ;
1. La circonférence de Rome est de 2S kilonnètres et sa superficie de
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RÉSUlMÎi. 509
quant à la puissance moyenne de cette nappe, il serait
difficile de la déterminer, même approximativement, à
l'aide des 13 localités où l'épaisseur des dépôts détriliques
a été mesurée par moi ; cependant, si nous supposons que
dans chacun des 7 points indiqués comme non susceptibles
de mensuration directe, cette épaisseur est de 1 mètre, ce
qui sans doute est plutôt au-dessous qu'au-dessus de la
vérité, nous aurons pour éléments de notre évaluation
20 localités, et obtiendrons ainsi le chiffre de 3"',54, chiffre
qui représenterait la puissance moyenne de la nappe détritique
qui recouvre la cité éternelle.
On le voit, c'est un dépôt c^ui, par ses dimensions et
surtout par son épaisseur, a l'importance de certains sédiments
des grandes époques géologiques, car il est bien plus
considérable que les célèbres assises fossilifères d'Oeninghen.
ciui n'ont pas 2 mètres d'épaisseur et ne forment cjue quelques
lambeaux peu étendus; et cependant, je le répète, la
puissante nappe de détritus qui, il y aune soixante d'années,
dérobait aux regards les principaux monuments antiques de
Rome, et sous laquelle, même aujourd'hui encore, se trouve
une cité plus splendide peut-être que celle qui perce au travers
de sa surface, n'est que l'oeuvre de la main de l'homme,
qui, armée de la hache, de la poudre à canon ou de la torche
14,6 kilomètres carrés; la plus grande longueur de la ville, du nord au
sud (de la Porta del Popolo à la porta di S. SebasUano) est de 4,7 kilomètres
et la plus grande largeur de l'est à l'ouest (de la porta di S. Pancrazio
à la porta di S. Lorenzo), de 4,1 kilomètres. Comme j'ai évalué approximativement
la superficie des sept collines à u n tiers de celle de la ville,
les dimensions admises ici pour la nappe détritique qui recouvre Rome
constituent par conséquent les deux tiers des chiffres représentant les dimensions
réelles de la ville.