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Au sud de TALhanas Tchcaï les dépôts lacustres conslifuent
des rentlenients arrondis échelonnés parallèlement à
la rive gauche du Sousourou ïchaï (nommé ici Simav Tchaï)
et dont l'un porte le village d'Yenicljé. Sur la rive opposée,
on voit des collines semblables, également composées de
bancs horizontaux de calcaire lacustre, longer le Sousourou
Tchaï à une certaine distance, en s'appuyant plus a l'est sur
une chaîne de hauteurs arrondies de trachyte, au milieu
desquelles est situé Kalbardji, et qui toutes se distinguent
de la lisière lacustre qui les borde par une riche végétation
ai-borescente ou frutescente.
Les dépôts lacustres ne s'étendent guère, au sud d'Yenicljé,
au delà des parages limitrophes de Sindjirlu, en
sorte que les sédiments de cette nature ne forment qu'un
lambeau isolé dans la partie moyenne du système hydrographique
du Sousourou ïchaï, et par conséquent sont loin
d'y avoir le développement qu'ils présentent dans le système
hydrographique de l'Adirnas Tchaï, dont nous allons
nous occuper et qui se confond jusqu' à un certain point avec
le premier.
V.
Le cours inférieur de l'Adirnas Tchaï {Wujndacus)
traverse la vaste plaine diluvienne qui encadre du côté de
l'ouest le lac d'Aboullonia dans lequel se jette cette rivière,
en sorte que ce n'est qu'à 2 lieues environ au sud de son
embouchure, que le Rhyndacus entre dans la profonde vallée
qu'il n'abandonne plus jusqu' à ses sources, c'est-à-dire
sur un parcours d'environ [¡3 lieues métriques. Or, bien
que cette vallée n'ait pas encore été complètement explorée,
cependant les nombreuses localités qui y ont été visitées
par plusieurs géologues, notamment par MM. Strickland,
Hamilton et par moi, pourraient déjà faire supposer que
les dépôts lacustres en occupent la majeure partie.
Les points les plus rapprochés de son embouchure où
ces dépôts aient été constatés sont la région signalée par
MM. Strickland et Hamilton' entre les villages de Dundar
et de Burma, bien qu'il soit très-probable que des sédiments
analogues s'étendent beaucoup plus au nord de cette
région, et que même là oii la rivière quitte la vallée pour se
répandre dans la plaine, ils en constituent la charpente
solide masquée par la nappe diluvienne.
D'après les deux savants anglais, les dépôts lacustres
dont il s'agit ont une étendue peu considérable et n'occupent
qu'une vallée latérale du bord sud-ouest du Rhyndacus.
Tls sont composés d'un calcaire blanc, friable, sableux,
qui, dans les parages de Burma, plonge à l'est-sud-est sous
un angle de 10 degrés.
A 8 lieues environ au sud-est des dépôts lacustres de
Dundar et de Burma, j'ai observé ceux d'Agatchhissar, selon
toute apparence séparés des premiers seulement par
le massif de micaschiste qui perce çà et là dans la vallée.
Ainsi que nous l'avons vu% Agatchhissar se trouve sur
une hauteur élevée (1,100 mètres) et fort boisée, qui
masque tellement la vallée de l'Adirnas Tchaï, qu'en se
rendant de Bilecijik à Agatchhissar, on ne l'aperçoit que
'I. Transacl. of lite Geol. Soc. of London, aim. 1841, vol. VI, p. 16
el suivantes.
Terrains de IrcmsUion,, p. 448.