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27fi T E R R A I N TERTIAIRE SUPÉRIEUR.
indéterminables ; cependant il en est qui pourraient bien se
rapporter à la Melanopsis cost ala, Fér., ce qui donnerait à
ces dépôts un âge très-récent, peut-être même quaternaire.
Dans les parages où le Kizil Irmak est traversé par le
Bogaz Keupressi [pont de la gorge) à côté de Keuprn Koï
(village du pont), les dépôts lacustres sont séparés par
quelques rochers trachytiques, des dépôts de même nature
qui, ainsi que nous l'avons vu% occupent la partie inférieure
du Sarmousouklu Sou% où, sur une ligne de k lieues environ
( à compter de son embouchure), ils forment des deux côtés
de la vallée des remparts assez élevés, composés de calcaire
blanc, dont les couches horizontales se trouvent échelonnées
le long des flancs des montagnes, et même en bordent les
sommets aplatis avec une admirable régularité. 11 est probable
qu'à l'endroit de la jonction du Sarmousouklu Sou
avec le Kizil Irmak les dépôts lacustres se bifurquent, de
manière que, tandis qu'un bras suit la vallée du Sarmousouklu
Sou, l'autre remonte celle du Kizil Irmak jusqu'aux
parages d'Emirler, où j'ai également constaté la présence
des dépôts cà faciès lacustre.
Enetfet, leplateau doléritique qui porte le village d'Erkelet
{h h lieues au nord de Kaïsarié), descend par son revers
septentrional assez brusquement dans la vallée où se trouve
Emirler, exclusivement occupée par des calcaires blanchâtres,
à cassure conchoïde, horizontalement stratifiés.
1. Roches éruplives, p. 168.
2. C'est le Melès de Strabon, qui à la vérité se trompe sur son système
iiydrographique. Dans son cours inférieur, notamment entre son embouchure
et la ville de Kaïsarié, le Sarmousouklu Sou (nommé dans ces parages
Kara Sou), quoique assez rapide, n'a à peu près que 4 mètres de lar-
£ieur et I mètre de profondeur.
C H A P I T R E VI. 277
Ces dépôts à faciès éminemment lacustre sont remplacés, à
i lieue 1/2 environ au nord d'Emirlei*, par des trachytes
et des conglomérats, ces derniers composés de tuf trachytique
renfermant beaucoup de fragments de pierre
ponce.
Nous avons déjà vu» qu'à peu de distance au nord
d'Emirler, un lambeau calcaire, appartenant probablement
aux tei'rains de transition, perce au milieu des dépôts lacustres,
de même qu'au nord de Haran, ces derniers laissent
entrevoir un autre affleurement, mais d'un terrain plus récent,
se rapportant selon toute vraisemblance à l'époque éocène.
Toutes ces enclaves ne sont qu'autant d'îlots surgissant au
milieu de la grande nappe lacustre, dont les fossiles se montrent
souvent à côté de ces affleurements de terniins beaucoup
plus anciens.
Ainsi, à 2 lieues environ au nord-est-nord de H aran -
les calcaires qui occupent cette plaine renferment des empreintes
de petites Melanopsis, ce qui pourrait faire présumer
que les dépôts qui composent la partie orientale de la
plaine, et notamment à l'est de Boghazlayan, sont également
lacustres, bien que je n'aie point observé de fossiles dans
1. Terrains de tmnsilion, p. 635.
2. Les dépôts lacustres qui composent les parages de Haran sont revêtus
d'un humus gras, qui fait de celle partie du Bozok, province généralement
si aride, uno contrée remarquablement fertile. Aussi, malgré les déprédations
par lesquelles les Kurdes signalent chacun de leurs passages,
lorsqu'ils traversent ces lieux pour se rendre au Tcliitcliek Dagb, leur
station d'hiver, les environs de Haran sont assez bien cultivés, et les
céréales de toule espace donnent en moyenne le dixième de grain, sans
que le sol reçoive le moindre engrais; on conçoit facilement ce que l'agriculture
pourrait être dans ces régions, si elles se trouvaient placées sous
un gouvernement tant soit peu tutélaire.
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