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284 TE R R A I N ÏERTIAIRIÎ SUPÉRIEUR.
collines calcareo-marneuses, on voit dans le lointain des
hauteurs bien plus considérables, dont la composition est
indiquée avec beaucoup de vraisemblance par les nombreux
galets et fragments de granit et de calcaire blanc répandus
dans la plaine. Aussi en s'avançant de Tirzelu vei's Alischehr.
ne tarde-t-on pas à voir les granits in sit.u\
Après avoir traversé le vasle pays compris entre les
parallèles de Kizil Irmak et de Yuzgat par deux coupes
dirigées en moyenne du sud au nord, nous allons revenir
au point de départ de notre deuxième coupe (deSegri Dagh
à Yuzgat, p. 280) et remonter de là le Kizil Irmak, afin
d'examiner les dépôts lacustres situés dans la vallée de cette
rivière, entre le Segi'i Dagh et Sivas, ainsi que dans les
régions limitrophes placées au nord-ouest , au sud et au sudest
de cette dernière ville.
J'ai déjcà fait observer^ à Toccasion d'une autre coupe
tracée de Kaïsarié à Sivas, le long de la rive gauche (quoique
à une certaine distance) du Kizil Irmak, que les grès, les
calcaires foncés, les marnes et les gypses, qui composent la
contrée traversée par moi dans cette direction, ont tous
leurs couches plus ou moins fortement redi-essées, et diffèrent
par leur aspect considérablement des dépôts lacustres
en général et de ceux de l'Asie Mineure en particulier; considérations
qui ont contribué à me décider à les rangei'
pi'ovisoirement dans le terrain tertiaire inférieur. D'une autre
p a r t , comme, sur tout le parcours entre Kaïsarié et Sivas,
la vallée elle-même du Kizil Irmak demeure le plus souvent
invisible, la question de savoir si les dépôts tertiaires infé-
1. Voyez Roches éruplives, p. 347.
2. Terrciin 1ertiaire inférieur, p. 393.
CHAPITRE VI. 283
rieurs (?) atteignent cette vallée, offrirait les plus grandes
incertitudes sans les quelques rares échappées qui se présentent
dans cette direction, et qui laissent voir très-distinctement
la vallée de Kizil Irmak bordée des deux côtés, non
par les calcaires, grès, marnes et gypses à couches redressées,
mais par des dépôts horizontalement stratifiés à facies
lacustre.
D'ailleurs, des calcaires renfermant des fossiles lacusti'es
se présentent çà et là non-seulement dans les parages correspondant
aux échappées susmentionnées, mais encore
dans le domaine des dépôts gypsifères, c'est-à-dire dans la
contrée où ces derniers masquent complètement la vue du
Kizil Irmak. Ainsi lorsque du versant oriental du Segri Dagh
on descend successivement dans la plaine de Pallas et dans
celle où se trouve le village de Sarioglan (à peu de distance
au nord de Tchiftiik), on voit, dans ces derniers parages,
des dépôts horizontalement stratifiés, à aspect éminemment
lacustre, de dessous lesquels percent, en lames et feuillets
redressés, des gypses et des marnes jaunâtres (éocènes[?l)
semblables à ceux que j'ai signalés sur le versant nord-est
du Segri Dagh^
De même, bien qu'entre Sarioglan et Gemerik, les
roches éruptives s'avancent jusqu' à la rive gauche (et occupent
peut-être également la rive opposée) du Kizil Irmak,
cependant, à 1 lieue i / 2 au nord-est de Gemerik, non-seulement
se présentent quekpies lambeaux de calcaire blanchâtre
renfermant des empreintes (malheureusement indéterminables)
de Pakidines et de Valvées, mais encore, grâce
à une échappée dont on jouit sur la vallée même du Kizil
1. Terrain tertiaire inférieur^ p. 398.
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