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DÉPOTS LACUSTRES DES SYSTÈMES H YDR0 GH APH IQUES
DU MENDEIiEZ, DU GEDIZ,
DU SOUSOUlîOU ET DK l'A D I R N A S .
Traces d'anciens lits du Méandre. — Remparts élevés formés par les dépôts
lacustres des deux côtés du Méandre, entre Orta Koï et Guné. — Puissance des
dépôts lacustres entre Guné et Turlibeî. — Dépôts lacustres des affluents du
haut Méandre. — Gorge pittoresque de Geubeck. — Région comprise entre
Ouschalc et Afioun Karabissar. — Vallée d'Uludjé Son. — Dépôts lacustres des
affluents de l'IIermus. — Catacecaumène. — Les dépôts lacustres de cette contrée
postérieurs aux tufs volcaniques. — Conglomérats de Kayadjilc. — Empreintes
et moules végétaux des parages d'Alahsclielir. - Dépôts lacustres entre
Kebsid et Bogaditcb probablement postérieurs aux tracbytcs de cette contrée.
— Énorme développement des dépôts lacustres dans les parages d'Agatcbliissar.
— Vallées de Divanlu, de Kavadjik, de Sarat et de Kotcliebeï. — Dépôts
lacustres de Tchavdir Hissar, probablement miocènes.
A peu de distance de ses sources, le Menderez Tchaï
{j)/éandre) entre dans la plaine oii est situé le petit bourg
de Diner et la traverse de l'est à l'ouest, sans que les
dépôts détritiques permettent d'apprécier partout la nature
de la roche, dans laquelle est creusée cette partie du cours
supérieur de la classique rivière. Cependant, lorsqu'on descend
de la liauteur qui porte le village de Sirilar, pour se
diriger sur Guné, on voit que la partie de la plaine de
Diner {Diner Ova) que l'on parcourt sur une ligne d'environ
1 lieue, est composée de marnes et de conglomérats
souvent solides. Ces dépôts constituent des masses dont les
contours deviennent de plus en plus variés, à mesure qu'on
se rapproche du Méandre, qui, dans ces parages, pariiît
avoir eu jadis un lit beaucoup plus étendu que celui qu'il
occupe aujourd'hui, car, en y descendant de Sirilar, on
franchit un vaste et profond ravin, situé, il est vrai, à un
niveau un peu supérieur à celui de la rivière, mais dirigé
parallèlement à cette dernière, et creusé dans les mêmes
dépôts qui constituent les rives actuelles du Méandre. A une
certaine distance du ravin, on voit, alignés dans la même
direction et en couches horizontales très-puissantes, des
conglomérats plus ou moins solides et des grès rougeâtres
micacés, passant çà et là à un calcaire parfaitement analogue
à celui d'eau douce, en sorte qu'il est extrêmement
probable que tous ces dépôts appartiennent au même horizon
lacustre.
Un ravin semblable à celui que l'on traverse entre Sirilar
et la rive droite du Méandre, se trouve à l'ouest d'Orta
Koï, entre ce village et la rive gauche dont le ravin suit
également la direction, tout en se trouvant à une distance
d'environ 1 lieue de la rivière, en sorte qit'ici encore il s'agit
probablement d'un ancien lit du Méandre. Des strates horizontales
de conglomérat et de marnes rouges composent les
deux bords du ravin et se dressent à l'instar de murailles
élevées. L'espace qui sépare le ravin situé dans les parages
d'Orla Koï de la rive gauche du Méandre est une plaine
composée d'un calcaire éminemment empreint du cachet
lacustre.
C'est de cette plaine qu'on descend enfin dans la profonde
vallée du Méandre, en suivant un sentier assez pénible
qui parcourt en zigzag les flancs abrupts du rempart
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