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T E R R A I N TERTIAIRE MOYEN.
cènes qui à Koud (Hudh) recouvrent les conglomérats présentent
les plus fortes dislocations dans leur stratification.
Or ces perturbations locales s'expliqueraient par l'action
des roches éruptives que IM. Russegger indique dans ces
régions ; il est vrai qu'il fait observer en même temps que
dans quelques-unes de ces localités les roches éruptives sont
infraposées aux dépôts miocènes, mais rien ne prouve que
tel soit partout le cas et que par conséquent elles ne puissent
se rapporter à des âges dillerents; en sorte que si sur
quelques points elles ont été antérieui'es aux dépôts miocènes,
sur d'autres elles ont pu être postérieures à ces derniers,
sans parler de la tendance qu'ont souvent les agents
plutoniques à se manifester à plusieurs reprises sur les
points mêmes signalés par des éruptions plus ou moins
anciennes. D'une autre part, j'ai eu également l'occasion de
constater des perturbations stratigraphiques locales dans
les terrains tertiaires moyens que j'ai parcourus ; nous en
avons vu des exemples dans la Cilicie et dans la Lycie%
et nous en verrons d'autres en Arménie; et s'ils y sont
infiniment plus rares que dans les régions visitées par
M. Russegger, c'est qu'aussi, dans ces dernières, les agents
perturbateurs se montrent bien plus fréquemment que dans
les contrées que j'ai explorées, contrées où les roches
éruptives se trouvent rarement en contact immédiat avec
les dépôts miocènes, ce qui fait que ceux-ci ont presque
toujours conservé leur stratification normale.
1. Ainsi, dans la vallée du Kouden Sou (p. 49) ot dans les bassins do
Gendever (p. 24) et do Saaret fp. 21), les couciies dos dépôts miocènes
sont fortement redressées, bien que ces dépôts ne soient pas dans la
proximité des roches éruptives.
CHAPITRE III.
Vi.
Apres cette digression sur le développement que présente
le terrain tertiaire moyen dans celles des régions du
revers méridional du Boulgar Dagh non explorées par moimême,
nous pouvons reprendre l'étude de ce terrain et nous
diriger au nord-est des Pyles ciliciennes (Gulek Bogaz), à
l'extrémité orientale desquelles, et notamment au Kalé
Dagh, s'est arrêtée notre dernière coupe (p. 78). En continuant
cette coupe dans la direction nord-est, nous aurons
à traverser des contrées déjà précédemment visitées par
nous et entre autres la vallée de Bozanta, les parages du
Kizildagh, ceux de Rarsanty Oglou, etc., dont nous avons
étudié et'abord les roches éruptives S et ensuite les dépôts
provisoirement rangés dans le terrain tertiaire inférieur^;
mais comme alors je m'étais abstenu à dessein de mentionner
tout ce qui pouvait se rapporter au terrain tertiaire
moyen, l'examen de ce dernier nous ramène maintenant
dans les régions dont il s'agit, au risque peut-être de
fatiguer le lecteur par ces frécjuents retours aux mêmes
lieux.
Lorsque, après avoir traversé du sud-ouest au nord-est le
célèbre défilé, on franchit successivement la vallée de
Bozanta Sou, le Kizil Dagh et le plateau sur lequel est situé
le village du même nom, on se trouve (à 3 lieues environ
au nord-est de ce dernier) dans une contrée montagneuse,
héi'issée de hauteurs de grès et de calcaire qui renferment
'I. Roches éruptives, p. 43o-437.
%. Terrain ierliuire Inférieur, p. 357.