m
424 r E H R A I N S P 0 S T - T E R T [ A I R E S.
donné nne place très-étendue aux considérations rela(,ives à
l'histoire curieuse de ce classique cours d'eau, aussi bien
qu'à la discussion de la queslion de savoir jusqu'à quel
point cet antique foyer de ricliesses peut avoir la chance de
devenir encore uiie fois l'objet de lucratives exploitations.
Les dépôts détritiques, qui forment uue large lisière le
long du bord septentrional du Tniolus, coirtinuent; dans la
vallée arrosée par l'Aïnégueul Tchaï (Cogainm), affluent
gauche du Gediz Tchaï, où j'ai déjà signalé (p. 230), près
d'Alaschehr, des dépôts lâcustres très-récents contenant des
amas d'empreintes et de moules végétaux. La surlace de
la vallée est généralement composée de puissants dépôts de
sables rougeâtres micacés avec ou sans galets. Bien que ces
masses incohérentes soient probablement le produit des
gneiss et micaschistes qui constituent les bords ainsi que le
sous-sol de la vallée, la stratitlcation plus ou moins distincte
qu'elles présentent indique qu'elles ont été déposées dans
un milieu liquide. Sans former des hauteurs à contours
variés, telles que celles qui caractérisent les dépôts détritiques
échelonnés le long du Tmolus, les sables et conglomérats
de la vallée d'Aïnégueul offrent, sous le rapport de
de leur composition, la plus parfaite analogie avec ceux du
Gediz Tchar.
Une autre vallée, tributaire du Gediz Tchaï, dont il nous
reste encore à signaler les dépôts détritiques assez considérables,
c'est la vallée du Geurduk Tchaï, déjà mentionnée
plus haut (p. 522). Dans sa partie septentrionale, notam-
1. La vallée de l^Viaégiieul ïcliaï est presque complélemeiU déboisée
et n'ofVi-e que quelques rares buissons do Salix alba, Tamarix gaUica,
Spiroea ulmaria, etc.
u
C H A P I T R E JI 42Ö
ment près de la lisière des montagnes trachytiques qui
séparent cette vallée de celle du Bakur Tchaï, les dépôts
détritiques présentent de belles dénudations tout le long du
Geurduk Tchaï dont la rive droite est bordée de conglomériits
composés de fragments de roches diverses, régulièrement
alignés sous forme d'un rempart; or, ce dernier se
trouve de 6 à 8 mètres au-dessus du niveau que peut
atteindre le Geurduk Tchaï aux époques des crues les plus
exceptionnelles. A mesui'e que l'on descend la vallée pour
se rapprocher d'Akhissai-, les conglomérats deviennent
moins compactes et se dissolvent en masses incohérentes,
contenant à leur surface beaucoup de blocs pour la plupart
calcaires. Enfin, au sud d'Akhissar, oii, près de son embouchure,
la vallée du Geurduk Tchaï se développe en une
vaste plaine, les dépôts détritiques sont particulièrement
composés de sables micacés ; ils s'étendent à travers Mouhaïlé
Tchiflik jusqu' à Halikly en longues rangées de buttes
arrondies.
Après cette excursion que nous venons de faire dans
les deux vallées (Aïnégueul et Geurduk) tributaires de celle
du Gediz Tchaï, nous retournerons vei's cette dernière, afin
d'en terminer la revue en examinant la région comprise
entre Kassaba et Smyrne, où les dépôts détritiques, que
nous avons vus (p. 422) si largement développés dans le
reste de cette vallée, se reproduisent également, quoique
sous des formes bien moins accentuées.
En etfet, lorsque de Kassaba on se rend à Smyrne en
suivant les anfractuosités sinueuses du bord septentrional
du Tmolus, et notamment en passant par les villages de
Sinandja, de Parsa, d'xVrmoudIu et de Nimphi, on traverse
successivement des rangées de collines de sable jaunâtre