13S T E R R A I N TEIÎTIAIRE MOYEN.
aux caractères imprimés à la famie de Pikermi et à la flore
de Kunii, l'existence même de cette faune et de cette flore
dans la proximité, mais à l'exclusion complète de la péninsule
anatolique, conduit à une conclusion tout opposée
relativement aux deux péninsules. En elTet, si, à l'époque
miocène, la Grèce et l'Asie Mineure ne formaient ciu'un seul
continent, on ne comprendrait guère comment une faune et
une végétation aussi riches auraient pu se produire dans
l'une de ces contrées sans atteindre l'autre, car le littoral
occidental de l'Asie Mineure n'a conservé absolument
aucune trace des trésors paléontologiques qui sont venus se
concentrer sur des points distants à moins de 300 kilomètres
de ce littoral, et cela cà une époque oii la plus splendide
végétation ornait des conti'ées beaucoup plus éloignées
de la Grèce (OEningen, Sotzka, Radaboj, etc.), et que des
pachydermes tout aussi énormes que ceux qui habitaient
l'Attique, tels que le Dinolherium et VAnthrocaUierium
parcouraient l'Auvergne, le versant septentrional des Pyrénées,
l'Allemagne et le nord de l'Italie.
Il est donc très-vraisemblable qu'à l'époque pendant
laquelle la faune de Pikermi et la flore de Kumi animaient
la péninsule hellénique, cette dernière devait déjà être séparée
de l'Asie Mineure par une mer probablement plus large
et moins hérissées d'îles que ne l'est aujourd'hui l'archipel
grec, car la présence, dans ses conditions actuelles, de la
mer Égée pendant l'époque miocène, ne suffirait guère pour
rendre compte d'une manière satisfaisante du phénomène
curieux dont il s'agit.
I X . Les considérations développées dans ce paragraphe
et les paragraphes subséquents conduisent aux conclusions
suivantes, relativement au terrain miocène de
r é s u m é . ^^^
l'Asie Mineure comparé à celui des contrées limitrophes
1» Les régions de l'Asie Mineure occupées par le
dépôts miocènes marins, telles qu'une
occidental de la Troade, plusieurs points de la Car. et d
Lycie, les côtes de la Cilicie compr.es - 1 me^^k
et Âdana, les lambeaux disséminés entre lokat et Eizeroum,
etc., se trouvaient déjà exondées à l'époque ou la mer
recouvrait encore presque la totalité de la contree traversée
aujourd'hui par le Danube, depuis Vienne jusqu a la
nobroudja, ainsi que la portion de la
qu'embrassent les provinces de la Bessarabie, de la Podohe
et de la Volhyme ; par contre, l'énorme espace compris entre
le Dniester et le lac Aral était encore terre ferme \ en sorte
que pendant la première période de l'époque miocene les
roches (granites, terrains de transition et secondaires) qm
composent la charpente fondamentale de la par t e de la Russie
méridionale située à l'est du Dniester, ébauchaient deja
le littoral nord-est de la mer Noire, de même que les massifs
crétacés dévoniens et tertiaires inférieurs échelonnes
depuis Samsoun jusc[u'au lac de Derkos représentaient une
fraction du littoral méridional de celte mer, au milieu de
laquelle une partie de la Crimée surgissait à l'état d ilot.
L'émersion des contrées danubiennes susmenlionnees de l a «
et de la Volhyn.e, aMMeurem.U aux conlrées compnses entre le Dnie.
Ï tac AraÎ est démontrée par les considerations
F Suess m-b. d. k. Jcad. d. naisse,isch-, ann. ISfeG. p. 2o) Dan. lu
ntrées, les assis«. sar,naUs reposent su,- le .,occne ,nar,n
^ M c a m , tandis que dans les régions cou,prises entre le Dniester e le
Î ^ t Î t ont pour base des terrains beaucoup plu.
• ,nnnvo nup oeudant la formation du Leilhakalk les reémergées.