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518 CONCLUS IONS GÉNÉRALES.
de Iransiiion (etpeut-êire primaire) disséminés sur la surface
actuelle de la péninsule furent reliés entre eux par de
vastes dépôts qui se rapportent évidemment au terrain tertiaire
inférieur de l'ouest de l'Europe, mais s'en distinguent
cependant par un caractère particulier qui le rattaclie au
type asiatico-mMiterranéen, type qui se prononce en Asie
Mineure plus fortement que dans toutes les contrées oîi il
se reproduit, en olîi-ant un développement tellement consi-
• dérabl e de certaines formes de rhizopodes, que dès aujourd'iiui
l'Asie Mineure peut être considérée comme la terre
classique des Nummulites. C'est pendant l'époque tertiaire
inférieure que l'action des agents éruptifs eut en AsieMineure
le plus d'intensité et d'étendue; parmi ces agents, les serpentines
jouèrent un rôle important, en sorte que, de même
qu'en Italie, les roches serpentineuses paraissent avoir eu
en xVsie Mineure deux maximum d'activité; l'un pendant la
période crétacée et l'autre pendant l'époque éocène.
Indépendamment des dépôts fossilifères qui composent
le terrain tertiaire inférieur en Asie Mineure, un autre système
de dépôts presque entièrement dénués de toute trace
organique semble représenter l'étage supérieur de ce terrain
sans que cependant on le voie toujours distinctement superposé
au groupe nummulitique. Enfin, la plus grande partie
du terrain tertiaire inférieur de l'Asie Mineure ne paraît
pas avoir subi d'immersion postérieurement à son soulèvement,
car la majorité des terrains plus récents ne le recouvrent
point et se présentent comme autant de dépôts indépendants,
souvent placés à des distances considérables des
premiers, contrairement à ce qui a lieu en Giimée et au
Caucase oii, le plus souvent, les terrains se succèdent dans
le sens vertical, d'après l'ordre de leurs âges respectifs.
CONCLUSIONS GÉNÉRALES. 519
Le soulèvement des dépôts éocènes fit perdre à la mer
Noii'e une grande partie de son extension dans les directions
du nord-ouest-nord et nord, car non-seulement elle fut
complètement séparée de la Baltique par l'émersion de la
Prusse orientale, mais encore les nombreux groupes insulaires
répandus dans les régions septentrionales de cette
mer, furent reliés entre eux par de vastes surfaces continentales,
telles que celles des gouvernements de Pollava,
Voronèje, Tambof, Penza, etc.; en sorte qu'après l'émersion
des dépôts tertiaires inférieurs, la mer Noire eut pour littoral
septentrional le steppe granitique compris entre le Boug
et le Dniéper et le bassin houiller duDonetz, Cependant, les
limites méridionales, occidentales et orientales de celle mei'
ne subirent point de notables modifications; ainsi, après le
soulèvement des dépôts éocènes, comme pendant l'époque
crétacée, la mer Noire continua à être exclue de toute communication
avec la Médi ter ranée ; de même la Crimée n'était
toujours représentée que par une bande étroite surgissant sous
forme d'île; et enfin les eaux de la mer Noire se déployaient
à t raver s i a Caspienne et l'Aral en une seule nappe, au milieu
de laquelle se dressait la longue masse insulaire du Caucase.
VI. Ne pouvant, dans la plupart des cas, atteindre le
niveau des dépôts tertiaires inférieurs, les sédiments tertiaires
moyens de l'Asie Mineure sont venus s'échelonner le
long des côtes nummulitiques baignées par la mer miocène.
Le soulèvement de ces sédiments s'opéra tantôt lentement
de manière à conserver la position normale des couches,
ainsi que cela doit avoir été le cas avec les vastes dépôts miocènes
du littoral de la Cilicie, tantôt d'une manière plus ou
moins violente, en déterminant des perturbations stratigra