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'198 T E I U I A I N TlUlTlAlli!- SUPÉRIEUR.
nouvelle de PalucUne que MM. Spratt et Forbes ont nommée
Paludina cibymtica et dout (ainsi que de la Limnea adelina)
ils ont donné des figures \
11 est probable que le bassin lacustre de la vallée du
Xaiithus, tel qu'il est marqué sur la carte géologique de
MM. Spratt et Forbes se prolonge au nord jusqu'au village
d'Euren, tout en se trouvant localement interrompu par des
serpentines à peu de distance au sud de ce village. Fn effet,
pour se rendre de Seïdeler Yaïlasi à Eureiikoï, on descend
une rampe très-rapide, qui conduit dans la vallée supérieure
du Xanthus et qui se termine dans cette dernière
par une puissante masse de conglomérat solide, alignée
comme une muraille parallèlement à la rive orientale de
l'Euren Tchaï et correspondant à un rempart semblable,
quoique moins élevé, qui flanque également le bord opposé
(occidental) de la vallée et porte le village d'Euren.
Selon toute vraisemblance, ces énormes amoncellements
ont été formés par l'Euren Tchaï môme, à une époque où il
débouchait dans un bassin clos qui pouvait avoir alors
plusieurs centaines de mètres de profondeur. Aujourd'hui,
ce coui's d'eau est peu profond, sans cependant être jamais
guéable dans les parages d'Euren où il est fort rapide ^
Les dépôts de conglomérat continuent dans la vallée
d'Euren Tchaï jusqu'à environ 1 lieue 1/2 au sud du village
•1. Travels in Lycia, etc., v. II, p. 177.
2. Cette partie s\ipérieiire de la vallée du Xanthus (Euroii Tchaï) est
revêtue de superbes taillis de Mijrlus communis, L., Quercus coccifora,
L., Neriam oleander, L., Plalamis orienlalis, L., Fonlanesia phylleroeoides,
Labill., etc.; le village d'Euren, dans les jardins duquel j'ai observé
des orangers, marque approximativement la limite septentrionale
d e l'olivier sur le littoral de la Lycie.
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d'Euren, où la vallée est resserrée par des rochers de serpentine.
Cependant, au sud du village deSeïdelerS la vallée
s'élargit et les conglomérats se développent de nouveau
jusqu'à l'endroit où la carte de MM. Spratt et Forbes marque
la limite septentrionale du bassin lacustre du Xanthus. Or
tous les dépôts de congloméiat dont il s'agit se trouvent
précisément dans la partie supérieure de la vallée du Xanthus
(Euren Tchaï), partie la plus rélrécie de cette vallée;
et comme MM. Spratt et Forbes font observer eux-mêmes
qtie, dans le bassin lacustre du Xanthus, les parages les
plus latéraux, ainsi cjue ceux qui sont les plus rétrécis, ne
renferment que des dépôts de galet et de conglomérat, à
l'exclusion des marnes et des calcaires fossilifères tous concentrés
dans les régions centrales du bassin, il devient trèsprobable
que les conglomérats qui occupent la vallée assez
étroite de l'Euren Tchaï (cours supérieur du Xanthus)
représentent précisément les conglomérats qui, selon les
deux géologues anglais, caractérisent les dépôts latéraux
ainsi que les régions retrécies de la vallée inférieure du
Xanthus. C'est cette considération qui m'a décidé à prolonger
sur ma carte jusqu'au village d'Euren le bassin lacustre
du Xanthus, tel que le donne la carte de ftiM. Spratt et Forbes.
Le bassin lacustre du Xanthus est séparé, du côté du
nord, par des massifs montagneux considérables de celui du
Gerenis Tchaï. La partie supérieure de ce bassin forme une
bande étroite, qui occupe la vallée rétrécie traversée par le
Khorzoum Tchaï; mais, plus au sud, notamment dans les
1. Station hivernale {Kichlak) des habitants, qui pendant l'été se retirent
dans la localité qualifiée de Seïdeler Yailasi, localité, où en effet on
trouve un excellent refuge contre les grandes chaleurs.