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zontaux, ces conglomérats passent quelquefois à un calcaire
jaunâtre, crayeux', ou à un grès à grain fin.
Dans les parages où, entre Almous et ïerzi, on rejoint le
Yeschil Irmak, les rives de ce dernier sont assez basses ; mais
plus au nord-ouest, on voit dans le lointain la rivière serpenter
entre deux rangées de hauteurs dont les flancs sont obliquement
rayés par des marnes bleues. A cette distance il m'a
été impossible de décider si ces marnes fontencore partie des
dépôts miocènes, ou bien si elles sont plus anciennes. C'est
dans les premiers que je les ai ¡)lacées provisoirement,
malgré la discordance sti'atigrapliique (peut-être seulement
locale) qui existe entre les marnes et le conglomérat.
Quant à ce dernier, il m'offrit entre Almous et Terzi
quelques fossiles miocènes d'autant plus inattendus que la
rocbe, composée de grains solidement agglutinés, paraissait
de structure cristalline, en sorte que je ne m'étais servi de
la loupe que pour en étudier les éléments minéralogic[ues et
nullement pour y découvrir des restes organiques. Il est
vrai que ces restes ne se fraduisent point par des formes
variées ou nombreuses, car ils ne consistent qu'en une multitude
de coquilles plus ou moins mutilées et défigurées,
souvent complètement triturées; cependant j'en ai pu retirer
dans un état assez satisfaisant de conservation, le
Pecten planocostatus, Abich, et VAnomia costala, Bronn.
En se rapprocliant du village de Terzi, on voit, sur la
rive droite du Yeschil Irmak (appcléici Derekoyoun). les conglomérats
miocènes remplacés par les dolérites, tandis que
sur la rive opposée, les premiers forment des rochers considéi'ables;
de plus, les dépôts miocènes continuent à revêtir
les parois intérieui'es de la petite vallée de Terzi, oi;i ils surgissent
en collines alignées le long des hauteui's détritiques
beaucoup plus élevées qui représentent l'enceinte extérieure
de la petite vallée. Ces collines miocènes sont composées
d'un calcaire jaunâtre ou de marnes verdâtres, tantôt horizontalement
stratifiées, tantôt plongeant au nord, roches
qui renferment çà et là des fragments de VAnomia costata
précédemment indiquée.
Bien qu'entre Terzi et Hipsala les micaschistes et plus
loin les serpentines remplacent complètement les dépôts
miocènes échelonnés le long du Yeschil Irmak, il n'en est
pas moins probable que c'est h ces dépôts qu'appartiennent
les conglomérats qui, à 5 lieues environ au nord-ouest de
Hipsala, recouvrent les flancs des montagnes serpentineuses
dont le Yeschil Irmak est bordé des deux côtés ; ces
conglomérats, disposés en bancs horizontaux, descendent
jusqu'à la rivière et sont composés de fragments de serpentine
agglutinés en une masse très-solide.
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En étudiant le terrain tertiaire inférieur, nous avons vu
(p. H9) , qu'à peu de distance à l'est de Hipsala, ce terrain
forme des dépôts considérables échelonnés tout le long du
cours supérieur du Yeschil Irmak, et dépassant le système
hydrographique de cette rivière, puisqu'ils s'étendent presque
jusqu'au village de Kyzbeli, qui se trouve près du DeirmenSou,
affluent du Germilu Tchaï. Or, lorsque de Kyzbeli
on se dirige à l'est-nord-est, parallèlement au Deirmen Sou,
pour se rendre à la bourgade d'Enderès, située non loin de
la rive gauche du Germilu Tchaï (appelé ici Kerkid Tchaï),
on voit reparaître des dépôts miocènes assez largement
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