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i 2Í8 T I - I l II A I N TERTIAIRE SUPÉRIEUR.
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trachyte de Kayadjik, inais les cristaux d'amphibole manquent
complètement. Tous ces grès, marnes et conglomérats,
localement interrompus par les trachytes quartzifères
de Kayadjik, s'étendent jusqu'aux parages limitrophes de
Gueurdiz.
A mesure que de Kayadjik on s'avance vers le Kum
Tchaï, sur l'un des petits affluents duquel se trouve Gueurdiz
à une altitude d' environ 300 mètres, la contrée prend
de plus en plus une teinte verdàtre qui est celle des marnes
dont est composée sa charpente solide, en sorte qu'à une
certaine distance les surfaces nues des montagnes arrondies,
ainsi que celles des plaines, se présentent comme revêtues
d'un tapis verctoyant de gazon. Dans les parages de Gueurdiz,
la rive droite du Kum Tchaï est assez élevée et composée
de sables marneux renfermant beaucoup de galets de
roches diverses plus ou moins horizontalement stratifiés.
Ce sont également des marnes verdàtres, bleuâtres ou
blanches, soit compactes soit incohérentes, alternant avec
des grès jaunâtres le plus sonvent horizontalement stratifiés,
qui composent les hauteurs coniques, échelonnées à
une certaine distance le long des rives du Kum Tchaï. Les
marnes blanches présentent quelquefois des vestiges d'empreintes
végétales coloriées par l'oxyde de fer rouge, mais
dont les contours très-indistinctement accentués ne m'ont
permis de saisir aucune forme caractéristique ; ce sont pour
la plupart des taches ou des zones oblongues qui pourraient
bien être des traces de tiges de graminées ou d'autres monocotylédonées
hei'bacées. Cependant je recueillis dans les
marnes blanchâtres incohérentes un gros tronc d'un arbre
probablement dicotylédoné, mais réduit exclusivement cà
un moule tellement informe, que M. Ad. Brongniart, à l'exa-
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men duquel j'avais soumis cet échantillon assez volumineux,
a été dans l'impossibilité d'y découvrir les éléments indispensables
à une détermination quelconque.
Si les dépôts de marnes, de grès et de conglomérats
que je viens de signaler entre Kayadjik et Gueurdiz sont
effectivement lacustres, ils ne se trouveraient séparés que
par les gneiss situés entre Gueurdiz et Raalular, des dépôts
également lacustres qui, ainsi que nous l'avons vu, s'étendent
au sud-est de Raalular, peut-être jusqu'aux parages
d'indjikier.
Enfin, le dernier affluent important du Gediz Tchaï
qu'il me l'este à mentionner, savoir l'Aïnégueul -Tchaï
(Cogamus) paraît être également creusé en grande partie
dans les dépôts lacustres cjui se rattachent directement à
ceux de la gi'ande vallée du Gediz Tchaï, car des sédiments
de cette nature se présentent dans la proximité de l'embouchure
du Cogamus, entre autres au sud de la contrée basaltique
qui s'avance au delà d'Adala, ainsi que dans les
parages imméchats de cette petite ville, où les deux rives du
Gediz Tchaï sont composées de bancs horizontaux de calcaire
renfermant des planorbes, calcaires qui paraissent s'étendre
depuis Adala jusqu'à Alahschehr; du moins on les voit
percer sur plusieurs points le long du cours inférieur de
l'Aïnégueul Tchaï et notamment tout autour d'Arablu \
La partie de la vallée du Cogamus comprise entre Arablu
et Alahschehr est revêtue de diluvium qui ne permet
guère d'apercevoir les dépôts lacustres dont très-probablement
est composée la roche subjacente. Mais dans les envi-
•t. Le premier ou le plus septentrional des villages de ce nom, car il y
a quatre Arablu échelonnés sur la même ligne.