2 4 T E R R A I N TERTIAIRE MOYEN.
raine; 3 ont été reconnues par M. Miclielotii comme
espèces italiennes; enfin 1 appartient au bassin de Paris et
n'a point encore été signalée dans des dépôts postérieurs à
ce dernier. De plus, parmi les 34 espèces dont il s'agit,
5 seulement ont leurs représentants dans la création
actuelle, savoir k (identiques avec celles de Bordeaux) se
rapprochent d'individus habitant aujourd'hui les mers de
rinde, et un PleuroLoma (identique avec une espèce de la
Touraine) ne diffère point d'une espèce récemment rapportée
par M. Klinds de la Nouvelle-Guinée. Enfin, si l'on
compare les 34 espèces signalées par les savants anglais
avec les espèces miocènes recueillies par moi sur d'autres
points de l'Asie Mineure, on aura ce résultat curieux, que
ces derniers points et le bassin de Saaret n'ont en commun
que trois espèces {Conus deperditus. Natica canrena et
Voluta rarissima), et seulement huit genres {Ancillaria,
Pleurotoma, Cerithium, Natica, Turritella, Bulla, Cardimi
et Venus). Jlais le caractère éminemment local du bassin de
Saaret se prononce d'une manière bien plus tranchée encore,
lorsqu'on en compare la faune avec celle des dépôts miocènes
les plus voisins, c'est-à-dire avec ceux de Davas,
puisque ces deux localités, séparées l'une de l'autre par un
espace d'environ 28 lieues, ne possèdent en commun qu'iwie
seule espèce {Conus deperditus) et seulement deux genres
{Conus et Venus).
2° Le bassin de Gendever, dont l'altitude est de880 mètres
est composé de marnes blanches et grises, très-fortement
redressées et renfermant les mêmes espèces que celles du
bassin précédent, à l'exclusion toutefois des espèces les plus
littorales.
S" Le petit bassin d'Arsa, situé près du village du
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même nom, le long d'un affluent gauche du Xanthus, à une
altitude de 975 mètres, s'appuie sur les flancs du mont
Ak Dagh, et est composé de dépôts à couches fortement
inclinées à l'ouest. Les espèces qu'il renferme sont identiques
avec celles des bassins de Saaret et de Gendever '.
h° Les dépôts du bassin d'Armoutlu dont l'altitude est
de 1,950 mètres, consistent en schistes gris, tout pétris de
fragments de coquilles marines, dont plusieurs identiques
avec celles des bassins de Saaret et de Gendever. Les
schistes d'Armoutlu se manifestent dans les ravins qui conduisent
à la vallée de Kassaba, où débouche le bassin de
Gendever, ce qui explique, même par les conditions topograpliïques
actuelles du pays, les relations paléontologiques
entre ces deux bassins ^
V.
11 est possible que le bassin d'Armoutlu, tel qu'il est
décrit par MM. Spratt et Forbes, continue dans la direction
du nord-est, à tcavers la plaine d'Elmalu pour se rapprocher
d'un autre petit bassin qui constituerait le cinquième
lambeau miocène de la Lycie. En elTet, celui-ci semble être
indiqué dans les parages de Tchobansa par la présence
d'une Astrée, dont j'y ai observé plusieurs fragments et empreintes
dans un calcaire jaunâtre, compacte, à cassure conchoïde,
fragments qui paraissent se rapporter aux zoophytes
de la vallée d'Ermenek que nous étudierons dans le chapitre
1. Loc. cit., p. 175.
2. Loc. cil., p. 171.