I
) • -
•T i ,
î. , !
. .r . ; , . •
•, ( •
- a i
-••li'-ii, '
274 T E R U A i N TEUTIAHiE SUPÉRIEUR.
l'ouest de Bektiz sur une ligue d'environ 1 lieue (de l'est
à l'ouest), et se trouvent limitées à leur extrémité occidentale
par des hauteurs syénitiques peu élevées, se rattachant
probablement aux groupes de Sariboulak Dagh et de Kodja
Dagh. De même, bien que, eu égard à leurs couches
redressées, j'aie rangé dans le terrain tertiaire inférieur les
conglomérats et grès rouges développés entre Kotchhissar et
AkbounarS il m'a semblé qu'on pourrait assigner provisoirement
une place parmi les dépôts lacustres pliocènes aux
conglomérats et grès analogues, mais horizontalement stratifiés,
qui pénètrent dans l'intérieur du grand massif syénitique
compris entre le Kizil Irmak et le Toaz Gueullu (lac
s a l é ) , en occupant la vallée plane d'Alcbounar Ovassi,
nommée ainsi d'après le village d'Akbounar qui s'y trouve.
Enfin, c'est en raison de semblables considérations, que, tout
en classant (à cause de leur stratification anormale) dans
le terrain tertiaire inférieur les conglomérats, grès et calcaires
des deux rives du Kizil Irmak, entre Vatchan, Avanis
et Arabsoun% j'ai rangé dans le terrain pliocène lacustre les
dépôts calcaires horizontalement stratifiés, situés à côté des
localités susmentionnées, notamment dans les parages de
Sari Khan' ; d'ailleurs, indépendamment de leurs conditions
stratigraphiques, ces calcaires ont un facies éminemment
lacustre. La gorge où se trouve Sari Khan débouche dans
I. Voyez Terrain lerliaire inférieurj p. 374.
i. Ibid., p. 400.
3. C'est un édifice spacieux évidemment destiné à l'usage des voyageurs,
mais qui, par la solidité de sa consU-iiction et l'élégance de ses formes,
ne rappelle guère les Khan turcs modernes; aussi est-il probable
que ce bel édifice remonte à l'époque des Seldjuk ; l'altitude de Sari Khan
est de 930 mètres.
C H A P I T R E VI. ¿75
une plaine entourée de tous côtés par des liauteurs composées
du même calcaire à facies lacustre; il s'élend sur une
ligne d'environ 1 lieue 1/2 au nord-est de Sai'i Klian jusqu'aux
parages limitrophes de Bogtcha Koï, oii il est remplacé
par des tufs trachytiques qui se confondent si parfaitement
avec les calcaires à faciès lacustre, qu'à une certaine
distance il est impossible de distinguer les uns des autres.
En eiïet, dans cette partie de la vallée du Kizil Irmak,
les calcaires et les tufs trachylicjues forment des collines
calcaires ayant des teintes exactement semblables, ce
qui imprime à la contrée ce cachet d'aridité et de monotonie
si caractéristique pour les régions lacustres de l'Asie Mineure.
D'ailleurs la ressemblance n'est pas moins prononcée sous
le rapport de la structure des roches respectives, cai" les tufs
trachytiques constituent des masses blanches, i3resque homogènes,
compactes, à cassure conchoïde, simulant à s'y méprendre
les calcaires lacustres. Enfin les deux espèces de
dépôts ne se distinguent pas non plus par les relations de
leur gisement, car ils se trouvent placés les uns à côté des
autres, sans que les couches horizontales du tuf soient supra
ou infraposées à celles du calcaire.
Les tufs trachytiques qui, à l'est de Bogtcha Koï, occupent
la rive gauche du Kizil Irmak, se rattachent au grand
domaine trachytique du mont Argée, mais sur la rive opposée,
ils ne constituent qu'une bande étroite en formant des
hauteurs aplaties, dont l'une porte Beïram Koï, tandis qu'cà
peu de distance au nord de cette bande trachytique, s'élève
une rangée de collines dirigée parallèlement à cette dernière,
et composée de conglomérat et de calcaire blanc, dans
lequel on aperçoit çà et là des Melanopsis microscopiciues,
malheureusement presque toujoiu's à l'état d'empreintes
li:,
' i.
/
i i
I :
i/i