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134 TERRAIN TERTIAIRE MOYEN.
Il en est de môme des dépôts tertiaires de la Servie
indiqués par M. Boué ' entre Yagodin et Semendria; car,
malgré la présence de quelques formes peu nombreuses
rappelant celles des dépôts aralo-caspiens, le caractère du
gmipe sarmate estimprimé aux fossiles que signale M. Boué,
tels que : Cerilhiim piclum. Bast., Tapes gregaria, Paridi.,
Congeria {Dreissena) spalhulata. Farteli., Congeria {Dreissena)
triangularis. Farteli., Mytilus rosiriformis. Desìi.,
Cardium simuìans. Farteli., ainsi que beaucoup de coquilles
indéterminables de Corhula, Venus, Planorbis, Limnea,
Paludina, etc.
C'est également par des dépôts postérieurs (quoique
plus anciens que les assises sarmates) à ceux de l'Asie Mineure,
que le terrain miocène se trouve représenté dans la
Grèce, oi.i d'ailleurs les couches .marines de ce terrain n'ont
pas encore été positivement constatées ^ Ce cjue l'on connaît
pour le moment, en fait de dépôts miocènes développés
dans le royaume hellénique et les îles limitrophes, se réduit
aux dépôts d'origine lacustre et terrestre des îles d'Eubée et
d'Iliodroma, ainsi que des parages de Pikermi. Il est vrai
que, malgré leur extension peu considérable, deux de ces
tlépôts — Kumi (île d'Eubée) et surtout Pikermi (Attique)
— ont acquis une légitime célébrité, qui leur assigne, parmi
les sédiments de ce genre connus jusqu'à présent, une place
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savant professeur de Grlitz renferme sur les dépôts tertiaires de celte région
des données très-curieuses en constatant que ces dépôts n'y sont ropi'ésentés
que par les assises sarmates, a l'exclusion complète non-seulement des
étages miocènes plus anciens, mais encore du terrain tertiaire inférieur, si
largement développé dans la proximité immédiate de la IJoliroudja.
•1. Loc. cil., p. 289.
2, Voyez d Archiac, llisl. des progr. de lagéol.A. Il, p. 904.
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RÉSUMÉ. 135
tout à fait exceptionnelle, non-seulement eu égard à la
richesse des trésors paléontologiques qu'ils renferment mais
aussi à cause des conclusions importantes auxquelles ils
donnent lieu. .
En elïet, nous avons vu (p. 79), que la flore de Kumi,
de même que la faune de Pikermi, sont empremtes d un
cachet africain, ce qui a suggéré à MM. Unger et Gaudry
l'hypothèse qu'à la fln de l'époque miocène, l'Afrique était
unie à la Grèce S et que les animaux variés ensevelis a
Pikermi, ainsi que les végétaux fossiles de l'île d'Eubée, ne
sont que les débris d'une faune et d'une flore qui subsistaient
l'une à côté de l'autre, la première dans la région
représentée aujourd'hui par l'Altique, et la deuxième dans
celle qui réumssait jadis l'Attique à l'île d'Eubée et se
trouve actuellement remplacée par un bras de 1 archipel
grec ^ Mais ce n'est pas tout. MM. Unger et Heer ont fait
1 M Unger [Slcuormark zur Zeit der Braunkohl., p. 56) pense que
cette'réumon était effectuée par l'intermédiaire des plateaux de Mijrzu ,
car pendant l'époque miocène, le Sahara et l'Égypte so trouvaient probablement
encore submergés.
2 M Suess [Jahrb. d. k. k. geol. Reichsanst.. ann. 1863) admet également
l'hypothèse de la jonction entre l'Europe et rAfrique pendant
•epoque mLcène et peut-être même plus tard, en s'appuyant sur les resulta
s curieux des travaux de MM. Homes et Anca, dont le premier a co -
.taté parmi les fossiles du bassin de Vienne des especes identique avec
i s en i vivent aujourd'hui sur la côte du Sénégal, tandis que M Anca a
: ^ : : ; d a n s les cavernes . ossements de la Sidl e d'^^sde P.Ierme d .
cuilles d'espèces vivantes, des os de loup et de renard, c e t-a-d. e d amm
franchement européens, associés à des restes d'elephant africain e
de la hyène tachetée ; or, la patrie de cette dernière est exclusivement dans
l'Afrinue orientale et méridionale. , „ . •
D un autre côté, M. Coquand a signalé (B««. Soc. géol. Fr., J sene,
t. XXIII, p. 497) en Sicile et dans les Calabres plusieurs especes d huîtres