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u o T E R R A I N TERTIAIRE MOYEN.
2" Les régions miocènes susmenlionnées de l'Asie
Mineure conlinuèrent à demeurer au-dessus des eaux, alors
que celles-ci envahirent également les contrées compi-ises
entre le Dniester et le lac Aral, contrées qui, après avoir
subsisté à l'état de terre ferme, pendant que se déposaient
les diverses assises du miocène moyen et inférieur dans les
bassins de l'Autriche, de la Hongrie, de la Bessarabie, de
la Podolie, etc., subirent une dépression considéi'able vers
la fin de l'époque miocène, oír elles furent occupées par la
mer Sannate, dont l'énorme développement a été constaté
depuis Vienne jusqu' à l'O.xus \ L'Asie Mineure ne participa
point à ce grand mouvement d'immersion qui, ainsi que
j\L E. Suess le fait observer - avec beaucoup de sagacité,
fut signalé par deux phénomènes de la plus haute importance
dans l'histoire de notre globe, savoir l'établissement
d'une communication directe entre le bassin aralo-caspien
et la mer boréale, et la grande dépression touranienne
qui constitue encore aujourd'hui un trait saillant du continent
asiatique
3° L'une des conséquences de cette nouvelle phase de
l'époque miocène fut de faire disparaître les premières
ébauches par lesquelles le littoral septentrional du Pont-
•1. E. Suess, loc. cil., ]). 26.
2. fd., Ibid., p. 27, 28, 40.
3. L'iiypotlièse relative à la communication des bassins rcLinis de l'Aral,
de la Caspienne et du Pont-Euxiii avec la mer Glaciale a déjà été formulée
par Alexandre de Humboldt, ainsi que M. Suess. ne manque pas de le faire
observer; en adoptant cette hypothèse, le savant géologue de Vienne l'appuie
sur le caractère boréal de la faune sarmale, ainsi que sur l'impossibilité
d'assigner à cette faune une autre provenance que le nord, puisque
rien ne prouve que les contrées où se formaient les dépôts sarmiiles aieni
élé à cette époque en communication avec le bassin de la I\Iéditerranée.
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RÉSUMÉ,
Euxin avait commencé à se dessiner; or, après l'immersion
du midi de la Russie et des régions caspiennes, la mer n eut
plus de limite dans cette direction et y prit un tel développement
que, sur plusieurs poitrts, ses ûots se mêlèrent peiUêtre
à ceu. de l'Océan boréal. Par contre, ainsi que je 1 a,
déjà fait observer, les côtes de la Paplrlagonie, de la Bithynie
et de la Thrace continuèrent à représenter le littoral
méridional du gigantesque Pont-Euxia tniocène, de me.ne
qu'elles représentent le littoral dtt Pont-Euxin actuel, redttit
à de si humbles proportions.
a- Pendant que ces catastrophes changeaient complètement
la face d'une partie de l'Europe et de l'Asie, sans
cependant atteindre ni la Grèce, ni l'Asie Mineure, la pe,ungule
hellémque animée par la riche végétation de Kumi et
la splendide faune de Pikermi, était réunie au continent
africain, mais probablenrent séparée de l'Asie Mineure patune
mer peut-être beaucoup plus large que n'est l'archipel
grec d'aujourd'hui.
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