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so T E R R A I N TERTIAIRE MOYEN.
stitut géologic[ue de Vienne et reproduit dans le Quarterly
Journal of the Geol. Soc. (ann. 1867, vol. XXIII, part, ir,
p . 7), ftl. Unger déclare que, comme depuis l'époque de
ses propres explorations à Kumi oii il a recueilli 56 espèces,
le nombre de ces dernières a atteint le chiffre de ll/i-, l'examen
de cette llore ainsi complétée a eu pour résultat nonseulement
de la faire ranger dans le terrain tertiaire moyen,
mais encore d'établir un parallèle entre la flore de Kumi et
la faune de Pikermi, explorée avec tant de succès par Albert
Gaudry. En conséquence, l'éminent botaniste de Vienne croit
que les formes végétales de Kumi ont pu se développer
(sur le sol qui aujom-d'hui sert de fond à la mer Égée) à la
même époque oii les curieux animaux découverts à Pikermi
habitaient cette partie de l'Attique. De plus, il fait observer
que de même que ces derniers portent le cachet d'un type
africain, de même sur les 114 espèces végétales de Kumi,
Û.7 (c'est-à-dire environ 40 pour 100) offrent une grande
affinité avec les espèces vivant encore aujourd'hui dans le .
midi de l'Afrique, notamment dans les régions du Cap et
de Port-NataP.
4. Les intéressantes conclusions du professeui- Unger relativement à la
flore de Kumi viennent conûrmer de la manière la plus heureuse celles
que l'étude de la faune de Pikermi avaient déjà suggérées à Albert Gaud
r j ' , et dont il a publié les résultats dans le Bull, de la Soc. géol. de
France (2« série, t. XXIII, p. 509). Or les traits caractéristiques de cette
faune, tels que les signale M. Gaudry, s'appliquent parfaitement à la Oore
de Kumi telle que la comprend aujourd'hui le professeur Unger. Ainsi, de
même que cette dernière, la faune de Pikermi se distingue par la richesse
de ses formes, puisqu'elle a déjà fourni 51 espèces animales dont 33 mammifères,
richesse tellement exceptionnelle que, comme le dit M. Gaudry,
« nulle l'égion de la terre ne présente plus une réunion d'espèces de puissants
mammifères égale à la faune dont les débris sont enfouis au pied du
mont Pentélique, en sorte que Pikermi prend rang immédiatement après
C H A P I T R E III.
V.
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Les coupes par lesquelles nous avons traversé en sens
divers les deux Cilicies, constituent en ciuelque sorte un
réseau à larges mailles dont les interstices représentent les
espaces encore non explorés. Là oii ces intervalles sont peu
considérables, il est permis de les identifier avec les terrains
traversés par les coupes, ainsi que cela est notamment le
cas à l'égard de celles que nous avons tracées (dans le chapitre
précédent) entre les parallèles du Karaman et de Selefké
(p. 46-60) ; mais des inductions de ce genre deviennent
beaucoup plus incertaines, et par conséquent moins admissii)
les, lorsque les espaces intermédiaires ont une trop
grande extension. Or, c'est précisément ce qui a lieu relativement
aux trois coupes effectuées dans ce chapitre à travers
la Cilicie champêtre, savoir, l'une à travers le Boulgar
Dagh, en suivant de près le littoral depuis Selefké jusqu'à
Tarsous (p. 61-66), l'autre perpendiculairement au Boulgar
Dagh, du sud au nord, depuis ïarsous jusqu'à Nemroun
(p. 72-76j, enfin une troisième, aussi presque parallèlement
au Boulgar Dagh (mais beaucoup plus au nord de la
première coupe et plus près du noyau central du Boulgar
les collines de Sawalik et c'est après ces dernières, l'endroit du monde le
|)lus riche en mammifères fossiles. » De plus, on plaçant la faune de Pikermi
à la fin do l'époque miocène, 51. Gaudry fait ressortir le caractère éminemment
africain de cette faune, ce qui le porte à croire que pendant la
fm do l'époque miocène, l'Afrique était unie à l'Europe orientale, mais non
l)as ])robablenient avec tout le continent européen actuel, car la faune
d'Eppelsheim (llesse-Darmstadt), qui parait être de la môme époque que
celle de Pikeruii, n'a point une physionomie africaine.
nr. G
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