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C H A P I T R E V. 245
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iiles
dépôts détriliques s'appuient sur les terrains de transition
(?) qui continuent jusqu'à Biledjik, petit l;)Ourg situé
sur le l)ord occidental de la vallée arrosée par le Kara Sou ;
mais en descendant de ce bourg dans la vallée même pour
se rendre à Sugud, on voit aussitôt reparaître les sables et
les conglomérats; seulement ici ils sont distinctement stratifiés
(à couches horizontales) et ne paraissent plus faire
partie du diluvium, mais plutôt du terrain tertiaire supérieur
d'origine douteuse, car les fossiles lacustres y manquent
complètement. Ces conglomérats et sables forment des
collines nombreuses qui remplissent complètement l'intérieur
de la vallée et se trouvent si intimement soudées
avec les bords peu élevés de cette dernière, que l'on a beaucoup
de peine à saisir une limite quelconque entre les
roches probablement de terrains de transition dont sont
composés ces bords, et les dépôts qui ont comblé le bassin.
A mesure que Ton s'avance de Biledjik à Sugud, notamment
à 2 lieues environ au sud de la première localité, on
voit les sables et les conglomérats associés à des grès micacés
et des marnes également à stratification horizontale'.
Ils constituent des masses considérables qui composent
toute cette partie de la vallée jusqu'à envii'on 3 lieues au
nord-ouest de Sugud et qui, par la variété de leurs contours
et de leurs teintes (rouge, bleu, blanc, etc.), contrastent
follement avec les formes linéaii'es, la couleur unit
. L' a p p a r i Lion des grès micacés et des marnes coïncide avec la limile
Orientale des belles forêts de la chaîne de l'Olympe, lesquelles ne s'étendent
du coté de l'est que jusqu'aux parages susmentionnés, car à 2 lieues
au sud de Biledjik, la vigoureuse végétalion arborescente s'évanouit de
plus en plus, en sorte qu'en s'avançanl vers Sugiid on ne voit que quelques
conifères clair-semés.
formcment grise et la nudité du rempart qui borde la vallée
du côté de l'est et dont la composition l'appelle les roches
des terrains de transition.
• La physionomie toute particulière que présentent les conglomérats,
les grès et les marnes entre Biledjik et Sugud,
diffère considérablement de celle qui caractérise la majorité
des régions lacustres de l'Asie Mineure ; aussi n'est-ce que
d'une manière provisoire et hypothétique que je les ai rangés
dans les dépôts lacustres, sans me dissimuler qu'ils pourraient
tout aussi bien être d'une origine pélagique, quoique, dans
l'un et dans l'autre cas, probablement d'une époque tertiaire
très-récenle.
Entre Sugud et Eskischehr, les dépôts décidément
lacustres ne se manifestent qu'au pied du versant méridional
du Beschkardasch Dagh qui forme la limite septentrionale
de la vaste plaine d'Eskischehr, dont l'extension du
nord-ouest au sud-est n'est pas de moins de /i lieues. C'est
une surface le plus souvent accidentée, doucement inclinée
en moyenne du nord-ouest au sud-est. Au nombre des renflements
les plus considérables qui en constituent le relief,
figure le plateau situé à 1 kilomètre environ au nord d'Eskischehr,
au pied duquel se trouve cette ville, à une altitude
de 900 mètres ^ Ce plateau, dirigé clu nord-est au sudouest,
descend d'une manière assez abrupte vers la rive
gauche du Poursak Sou {Thymhres) qui [¡endant l'été est
parfaitement guéable. Un autre plateau, qui fait face au
1. Eskischehr ( littéralement : ville anlique ) est une petite ville turque
misérable et fort sale, qui représente aujourd'hui la célèbre cité de
Doryloeim, auprès de laquelle, lors de la première croisade (en 1097)
Godefroy de Bouillon défit l'armée musulmane, victoire qui malheureusement
ne profita |)as beaucoup aux chrétiens.