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(renfermant beaucoup de silex, mais point de fossiles) dans
la petite vallée latérale de Gozuldja, située à 5 lieues environ
au sud de Taouschanlu, on peut supposer que, sur l'espace
qui sépare les deux localités, la vallée de l'Adirnas
Tchaï est également occupée par les dépôts lacustres.
11 est de même très-vraisemblable qu'à leur tour les dépôts
de Gozuldja ne constituent qu'une seule nappe avec ceux
de Tchavdir ïïissar', constatés également par MM. Strickland
et Hamilton, qui signalent tout autour des montagnes
de micaschiste et de calcaire cristallin (de transidon[?])
dont est bordée la plaine diluvienne où se trouve Tchavdir
HLssar, des dépôts de gravier passant à un calcaire blanc,
dans lequel ils ont observé (à -3 milles anglais au sud des
ruines d'Aïzani) les fossiles suivants :
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li:
Li/¡mea.. voisine de L. longiscala. Sow.
— — de Z,. fossaricij Flem.
Physa... — de P. hypnorim. Drap.
Planorbis voisin de P. carneus. Drap.
— de P. spirorbis. Muli.
— de P. ìiitidas, Muli.
Pupa.... pelile espèce.
Clausilia indét.
Paludina voisine de P. similn, Br.
Parmi ces fo.5siles, il en est deux : Limnea longiscata et
Planorbis carneus qui sont exclusivement éocènes ou mio-
-l. Ce petit village turc est situé au milieu des ruines de l'antique
Aizanij parmi lesquelles ont admire le beau temple dont l'Atlas pittoresq
u e joint au premier volume de Y Asie Mineure (Géographie physique
comparée) donne une vue avec une partie de la plaine où il se dresse
d ' u n e manière si imposante. Le croquis a été fait au moment où la lune
v i n t éclairer ce monument solitaire en imprimant au pay.sage une physionomie
dont aucun pinceau ne saurait rendre la sublime beauté.
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C I I A I M T l i i ; IV. ¿11
cènes, tandis que les autres, ([ui font encore partie de notre
faune actuelle, se trouvent ou limités au terrain quaternaire,
ou répandus tout à la fois dans ce dernier et dans le terrain
tertiaire moyen, ce qui est notamment le cas avec le
Planorbis nitidus ; il ne serait donc pas impossible que les
dépôts lacustres de Tchavdir Ilissar fussent miocènes, hypothèse
à l'appui de laquelle viendrait encore cette considération
que ces dépôts sont situés à une distance peu considérable
de ceux de Taouschanlu qui, comme nous l'avons vu (p. 339),
ont éprouvé l'action des roches éruplives (trachytes et basaltes)
avec lesquelles ils sont en contact; or, en Asie
Mineure, la majorité des dépôts lacustres de l'époque tertiaire
supérieure ont précédé les éruptions trachytiques et basaltiques,
qui le plus souvent ont eu lieu dans le courant de
la période des terrains tertiaires inférieur ou moyen.
Les nombreuses localités lacustres que nous avons successivement
examinées en remontant la vallée de l'Adirnas
Tchaï, depuis les parages voisins de son embouchure jusqu'aux
régions limitrophes de son origine, prouvent que
non-seulement la plus grande partie de cette longue et
sinueuse vallée est occupée par les dépôts lacustres, mais
qu'il en est également de même des vallées latérales qui
débouchent dans la première, ainsi que nous l'avons positivement
constaté à l'égard de la vallée de Kavadjik.
Or comme, par l'entremise de celle de Kotchebeï (p. 238),
la vallée de Kavadjik sert en quelque sorte de trait d'union
entre les dépôts lacustres du système de l'Adirnas Tchaï
et ceux du système du Sakaria, nous allons, dans le chapitre
suivant retourner au village de Kotchebeï, pour descendre de
là dans la vallée de Hammamiu et entrer ainsi dans le
domaine du Sakaria.
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