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liés par M. de Venieail eu Crimée et enllii avec celle des
fossiles de l'Autriche publiée par M. Stur; or, parmi le
gi-and uouibre d'espèces lacustres que contiennent les dépôts
aralo-caspiens de toutes ces contrées, aucune, excepté la
Melanopsis costata, ne se trouve dans les dépôts exclusivement
lacustres de l'Asie Mineure ; ses derniers doivent donc
avoir été formés dans des conditions tout autres que les
dépôts aralo-caspieus.
Au reste, autant qu'il est permis d'en juger, soil par des
fossiles malheureusement trop peu caractéristiques et d'ailleurs
pas suffisamment variés, soit à l'aide de quelques considérations
stratigraphiques. un petit nombre de dépôts
lacustres de l'Asie 31ineure appartiendraient aux époques
éocène et miocène, et la plus grande partie au terrain tertiaire
supéi-ieur et au terrain quaternaii-e. Ainsi les dépôts
lacustres de la vallée de Geukagatch, dans la Paphiagonie
(p. 268), pourraient bien être de l'âge eocène eu égard à
la conformité entre le redressement de leurs couches et
celui des dépôts tertiaires inférieurs, sur lesquels reposent
ces sédiments lacustres. Mais c'est probablement à l'époque
miocène que se rapportent les dépôts de Tchavdir Ilissar, en
Phrygie (p. 2/|0), les tufs volcaniques de Kaïsariéet de Sivas
(p. 371), les marnesnoires à couches redressées de la vallée
de Bozanta Sou, dans le Boulgar Dagh (p. 305) , et enfin
les dépôts suivants (à couches tantôt horizontales et tantôt
redressées) situés sur le plateau de la Lycaonie : entre Ilidja
et Tchavdir (p. 257-259), entre Kizileuren et Kerelu
(p. 326) , entre Karagatch et la rive orientale du lac Egerdir
(p. 313), et enfm dans les parages de Kassaba (p. 311).
D'un autre côté, on pourrait ranger dans l'époque pliocène
inférieure (older pliorme) les dépôts lacustres de la
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Lycie, plus ou moins horizontalement stratifiés (p. 202);
de même qu'il serait permis, peut-être, de rapporter à cette
époque ceux des dépôts lacustres qui paraissent être antél'ieurs
aux éruptions trachytiques, parce qu'en Asie IMineure,
ces éruptions généralement ne dépassent guère les premières
périodes du terrain tertiaire supérieur; tels seraient entre
autres, les dépôts lacustres à couches redressées des parages
de Tchaïriar, en Galatie (p. 261), de Taouschanlu, en
Phrygie (p. 239) , de la vallée de Sousourou Tchaï, entre
Kebsid et Bogaditch, en Mysie (p. 233) , etc.
Enfin, les dépôts lacustres non fossilifères de l'Asie
Mineure reposant sur certains trachytes, dolérites et basaltes,
de même que les dépôts dont les fossiles se rapprochent
plus ou moins des formes vivantes, appartiendraient au terrain
pliocène supérieur, ou même au terrain quaternaire.
Tels seraient les dépôts situés dans les régions suivantes :
vallée d'Eunisy Tchaï en Phrygie, à une altitude de plus
de 1,000 mètres (p. 26Z| ) , vallée de Sarmousouklu Sou, en
Cappadoce (p. 276) , parages cleTchekmak, Pont i p. 289),
vallée d'Aganin Tchaïr, Lycaonie (p. 331). Gataceaoumène,
Phrygie (p. 222) ; entre Djebedjiler et Afioun Karahissar,
ibid. (p. 310), entre Inevi et Kouloukevi, Lycaonie
(p. 362).
Quant aux dépôts lacustres auxquels leurs fossiles impriment
un caractère décidément quaternaire ou même
moderne, ils sont très-nombreux, comme entre autres, les
calcaires du bord septentrional du lac d'Aboullonia (p. 184)
ainsi que les grès concrétionnés entre Bouldour et Kourna
(p. 206) , les calcaires à débris végétaux d'Alaschehr
(p. 229) , les calcaires entre Karaman et Gunderé
(p. 352), les sables à dialomacées d'Edremid (p. 187).