2IU T E I U I A I N TEirriAIRli SUPEUfEUK.
de petites coquilles ainsi que par des tiges de graminées.
Alimenlés par une foule de sources qui jaillissent sur
les lieux mêmes, ou par des ruisseaux non moins nombreux
qui descendent des montagnes pour se répandre dans la
plaine sans atteindre la mer, les marécages ne se prolongent
que rarement jusqu' à celte dernière qui est; généralement
bordée par une plage de sable jaune plus ou moins
revêtue de taillis de conifères.
A i heure environ au nord-est d'Adalia, les calcaires
concrétionnés et celluleux, caractérisés par des empreintes
confuses de tiges de graminées, forment des rochers considérables,
qui constituent le revers sud-est d'un plateau
ayant environ 2 lieues de l'est à l'ouest. Bien que la surface
en soit revêtue d'une épaisse couche de terre végétale qui
nourrit de beaux taillis de pins, de chênes et d'oliviers,
cependant on voit percer à travers l'enveloppe superficielle
du sol le calcaire concrétionné et celluleux, associé çà et là
à un calcaire compacte renfermant des coquilles d'eau
douce.
C'est ce calcaire fossilifère qui constitue exclusivement
la contrée comprise entre Adalia et les ruines d'irmmM' ,
où (à 2 kilomètres environ au nord-ouest de ces dernières)
les dépôts lacustres se trouvent limités par un calcaire à
couches redressées, que j'ai provisoirement rangé dans le
terrain tertiaire inférieur. Si, comme il est probable, ce ter-
-1. Ptoléraée parait être (autant que je le sache) le seul parmi les anciens
qui mentionne cette cité dans la Pamphylie; cependant, malgré le silence
de Strabon et des autres auteurs de l'antiquité (dont peut-être les écrits
relatifs à ce sujet ne sont pas parvenus jusqu'à nous), Ariassus a dû posséder
une étendue et une importance considérables, il en juger par les
décombres de toute espèce qui recouvrent la contrée.
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CIlAPlTrUi III. 211
rain sert de base immédiate aux dépôts lacustres développés
entre Adalia et les parages d'AriassuSj, il ne doit se
trouver qu'à une grande profondeur, eu égard à l'épaisseur
considérable des dépôts lacustres, ainsi que le prouvent
plusieurs puits antiques situés au milieu des ruines, et dont
l'extension verticale ne représente sans doute qu'une fraction
minime de la puissance des couches qu'ils traversent
sans atteindre nulle part la roche subjacente; or, l'un de
ces puits a 10 mètres 67 cent, de profondeur.
Dans sa portion orientale, la bande que forment les dépôts
lacustres le long du littoral de la Pamphylie, nonseulement
se rétrécit considérablement, mais encore se
trouve le plus souvent masquée par les masses diluviennes
et alluviales qui prédominent de plus en plus, à mesure
que l'on s'avance vers l'embouchure du Kargan Sou, en
sorte qu'à l'est de cette rivière, ce ne sont plus que des
dépôts superficiels et incohérents dont sont - composées
les ciuelcjues plages plus ou moins étroites, disséminées le
long de la côte cilicienne, où elles séparent çà et là la mer
des massifs montagneux qui la bordent et qui très-souvent
y plongent à pic. Aussi sur la longue ligne côtière comprise
entre l'embouchure du Kargan Sou et le golfe de
Skanderoun, le littoral méridional de l'Asie Mineure n'offre
guère (que je sache) de dépôts lacustres tertiaires supérieurs,
positivement caractérisés comme tels par des caractères
paléontologiques.
Nous pouvons donc maintenant quitter les côtes de la
péninsule anatolique, afin d'étudier ceux des dépôts lacustres
qui se trouvent situés dans les systèmes hydrographiques
de ses principaux cours d'eau.