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par des masses considéi-ables de serpentine associée à un
calcaire blanc probablement doloinilique. Ces deux roches
composent exclusivement la lisière méridionale de l'Ala
Dagh jusqu'à Farasch, où reparaissent sur une énorme
échelle les conglomériits qui remontent très-haut le long du
rempart de l'Ala Dagh et en couronnent les régions élevées.
Ces dépôts puissants continuent à se manifester de temps à
autre jusque sur quelques sommets des montagnes qui font
face à l'Ala Dagh, mais ils finissent enfin par disparaître
dans le cours supérieur de la vallée du Saïhoun Tchaï, où
ils font place aux terrains paléozoïques.
Il est très-probable que, d'une part, tous ces dépôls de
conglomérat se rattachent aux marnes, grès et calcaires à
fossiles miocènes, signalés par moi à Karsanty Ogiou
(p. 86), et que, d'une autre part, ils se relient au dépôt du
petit village de Roud ( Hudh) , situé sur le revers oriental du
rempart paléozoïque qui borde à Test !a vallée du Djihan ;
or ces derniers dépôts, qu'à mon grand regret je n'ai pu
visiter, sont décidément miocènes, à en juger par les fossiles
que M. Russegger en a rapportés. Je les ai vus dans
la belle collection de l'Institut géologique de Vienne, où
malheureusement ils figurent comme à peu près les seuls
représentants des collections paléontologiques de M. Russegger,
collections qui, sans nul doute, n'étaient pas réduites
à cet état de pénurie, eu égard à l'incontestable mérite de
l'auteur, à la longue durée de son séjour dans les régions
du Taurus, en sa qualité de mineur au service du vice-roi
d'Egypte, et surtout à la grande abondance de fossiles qui
caractérise généi'alement les dépôts miocènes de l'Asie
Mineure, ainsi que je crois en avoir donné des preuves,
malgré les conditions défavorables dans lesquelles mes
CUAIMTRE III.
explorations ont eu lieu. Toutefois, quelles qu'aient été les
circonstances regrettables qui ont privé la science de cette
partie fort importante des travaux de l'éminent voyageur,
le peu que nous en possédons suffit néanmoins pour déterminer
l'âge des dépôts de Koud (Hudh), g.'âce à M. de Hauer
qui a fait connaître les fossiles en question^ je les citerai
d'après ce savant paléontologiste, en faisant observer en
même temps que sur les 16 espèces du dépôt de Koud,
2 seulement {Ancillaria g laudi for mis et Conus aculangulus)
ont été recueillies par moi dans le terrain miocène de la
péninsule anatolique, les autres Ik étant nouvelles pour ce
terrain, en sorte que le dépôt de Koud fournit un exemple
de plus du cachet de localisation que j'ai déjà plus d'une
fois signalé comme éminemment caractéristique pour le terrain
tertiaire moyen de l'Asie Mineure.
Trochus pcUidus, Bronn.
Ancillaria, glandiformis, Lam.
Conus aculangulus. Desti. (C. Dujarcliiii, Desti.)
— aiilediluvianus, Desli.
— Russeggerij Hauer.
Mitra scrohiculala, Defr.
Pleuroloma... rolata, Brocc.
— iurricula, Brocc.
Terebra perlusa. Bast.
Biiccinum.... polygonum, Brocc.
— prismalicum, Brocc.
Denlaliam ... elephanlinum, Lam.
— Bouei, Hauer.
Peclen voisin du P. flabelliformis.
Ranella marginata, Brocc.
Venericardia • Jouanetti, Bast.
4. Voyez Berichle iïber die Millh., etc., publiés par W. Haïdinger,
1848, vol. IV, p. 31'I.
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