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ment, le Djilian sera forcé de chercher une autre emboucluire
et retournera peut-être à celle qu'il avait eue jadis
plus au sud-ouest, ce qui ne pourra que contribuer à changer
complètement la configuration de cette partie de la côte
cilicienne, puisqu'elle finii'ait par se trouver réunie au littoral
de la Syrie par une ligne faiblement ondulée, au lieu
d'en être séparée, comme elle l'est aujourd'hui, par un golfe
sinueux. Après tout, ce ne serait que la reproduction d'un
phénomène analogue qui a déjà eu lieu plus d'une fois sur
les côtes de la Carie, où, ainsi que nous l'avons vu (p. khO
et /i/|7), les lacs d'Aldz Tchaï et de Keuidjèz Liman ne sont
que les restes d'anciens golfes, exactement comme l'estuaire
qui, un jour, se foinnera entre Ayas et Iskenderoun ne sera
que le reste du golfe actuel d'Alexandrette.
Ces considérations terminent la revue que nous venons
de faire des principales modifications que le sol de l'Asie
Mineure a subies pendant les époques géologiques les plus
récentes, et comme cette revue sert de clôture naturelle à
l'examen des faits que nous avions réunis en un seul groupe
sous le titre de terrain tertiaire supérieur et terrains posttertiaires,
il ne nous reste qu'cà résumer maintenant l'ensemble
de nos études relatives à ces deux terrains.
RÉSUMÉ.
I . Les dépôts de l'Asie Mineure contenant des fossiles
tertiaires supérieurs se divisent en deux grands groupes,
dont l'un est caractérisé par des fossiles marins ou d'eau
RÉSUMÉ. itio
sanmâtre, et l'autre par des fossiles plus ou moins exclusivement
lacustres.
I.es dépôts qui constituent ces deux groupes ne se trouvant
nulle part en relations directes de gisement, leur âge
relatif ne saurait être basé que sur des considérations paléontologiques,
considérations qui sont de nature à faire
supposer que le groupe à fossiles marins ou d'eau saumâtre
est généralement plus ancien que celui à fossiles
lacustres.
I I . Le groupe à fossiles marins ou d'eau saumâtre ne
forme en Asie Mineure cjue des lambeaux détachés, dont le
nombre se borne, pour le moment, aux quatre régions suivantes
: environs de Constantinople (p. 149) et rives du
détroit des Dardanelles (p. 168-182); littoral de Sinope
(p. 150) ; vallée du Méandre (p. 158) ; parages de Melikscherif,
en Arménie (p. 164).
Les roches qui composent ces dépôts consistent particulièrement
en calcaire siliceux, marnes, conglomérats,
brèches, grès et sables. La stratification est le plus souvent
horizontale; cependant entre Yapouldalc etXchanak Kalessi,
les assises à Anodonta hellespontica, partout ailleurs caractérisées
par leur stratification normale, plongent au sudest
(p. 179); de plus, les grès, marnes et sables non fossilifères
qui, entre Tchanak Kalessi et Guredjé, remplacent
les calcaires à Anodontes, tout en se rattachant à ces derniers
comme membres d'une seule et même formation,
offrent des perturbations locales très-considérables (p. 180).
Bien cju'il ne soit pas toujours aisé de découvrir le substralum
des dépôts tertiaires supérieurs à fossiles marins ou
d'eau saumâtre, il paraît que c'est le terrain tertiaire inférieur
qui sert de base aux dépôts des environs de Constan-
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