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C H A P I T R E V.
DKPOTS LACUSTKIîS DU SYSTliME HYDROGRAPHIQUE
n u SAKARTA.
Vallée de Hammamlu. — Plaine d'Lskischehr. — Calcaireis lacastres qui la
composent, masqués suv plusieurs points par des dépôts post-tertiaires. —
Puissance do ces dépùts dans les parages do Sari Odjak. — Oscillations que le
bassin d'EsVischehr a dû éprouver dans le cours de la piiriode post-tertiaire.—
Plaine entre Tclierkeslu et Kaunas. — Gypses de Kepen dont les cristaux sont
soudés par nn ciment calcaire renfermant des diatomacées à faciès miocène. —
Plaine do ïcliandir très-riche en truffes blanches. — llemparts élevés que
forment les dépôts lacustres entre ïchakmak et Tadjir. — Dépôts lacustres de
Tadjir et d'Ilidja probablement miocènes. — Plateau de Bcïbazar renfermant
des Anodontes et des Unio. — Dépôts lacustres de Tchauiar probablement antérieurs
aux trachytes. — Gypses de Beîbazar à Melanopsis costata. — Dépôts
lacustres de la vallée d'Eunisy reposant à une hauteur considérable sur les
porphyres doléritiques.
Lorsque de Kotchebeï on se dirige sur Hammamlu, on
chemine pendant une heure à peu près au miheu d'une contrée
peu accidentée, car la partie nord-est du Doumanich
Dagh n'est composée que d'une succession de vallées plates
et de hauteurs peu élevées; mais à 1 lieue environ au nordouest
nord de Kotchebeï, on entre dans une région franchement
montagneuse, que l'on traverse pendant trois heures
environ, avant de descendre dans la gorge pittoresque qui
conduit dans la vallée de Hammamlu en serpentant au
milieu de masses de diorite, roche qui compose presque
exclusiveinent la portion nord-est de la chaîne de l'Olympe.
L'entrée même de la vallée où débouche la gorge est
hérissée de hauteurs de sable et de marnes horizontalement
stratifiés, revêtues de taillis épais qui masquent complètement
l'Olympe. A mesure que l'on s'avance vers le village
de Hammamlu, situé à une altitude de 594 mètres,
on voit s'associer aux sables et marnes, des grès et des calcaires
également à stratification horizontale et ayant tout le
facies de dépôts lacustres. Au reste, comme je n'ai point
remonté ni la vallée de Hammamlu jusqu'à sa jonction avec
celle du Gueuk Sou, ni la partie de cette dernière comprise
entre Yenischehr et Lefké, je suis dans l'impossibilité d'apprécier
le développement (jue les dépôts à facies lacustre
peuvent avoir au nord du village de Hammamlu, bien qu'il
soit vraisemblable qu'ils continuent dans cette direction en se
prolongeant jusqu'à l'embouchure du Gneuk Sou dans le
Sakaria, ainsi que je l'ai provisoirement indiqué sur ma
carie.
Qnoi qu'il en puisse être, les dépôts à facies lacustre
disparaissent sous le diluvium à peu de distance au nordest
de Hammamlu, car, lorsque de ce village on se rend à
Biledjik, on n'a pas plutôt dépassé Hammamlu que déjà se
manifestent de toutes paris des agglomérations puissantes
mais non stratifiées, de sable rouge, de marnes et de galets.
Ils occupent exclusivement la surface unie qui s'étend sur
une ligne d'environ 3 lieues (de l'ouest à l'est) depuis
Hammamlu jusqu'à Kourschoimlu, surface qui, malgré son
relief peu accidenté, conserve une grande partie de l'année
l'aspect frais et riant qu'une magnifique végétation arborescente
imprime à la vallée de Hammamlu, aussi bien qu'à
toute cette région du large massif olympien.
A 1 kiloniMre environ au n.)rd-est de Kourschoimlu,
m'