I-2Ì TERRAIN TERTIAIRE MüVKN.
lement à ceux les plus rapprochés de l'Asie Mineure, nous
trouverons que la i'aune tertiaire moyenne de la péninsule
anatolique est empreinte d'un cachet particulier de pauvreté
et de monotonie; c'est ce que fera mieux ressortir le rapprochement
rapide que je vais essayer de faire entre la
faune tertiaire moyenne de l'Asie Mineure et celle du bassin
de tienne, ainsi que des dépôts miocènes de la Russie
méridionale, du Caucase, de la Perse, de la Turquie d'Eu-'
rope et de la Grèce.
De même que les dépôts miocènes de l'ouest de l'Eu'-
rope, tels que les bassins du sud de l'Angleterre, de la Seine'
et de la Loire, de la Garonne, de Mayence, etc., celui die
"Menne offre une grande variété d'assises marines et terrestres
se succédant plusieurs fois et renfermant des organismes
caractéristiques.
Or, rien de semblable en Asie Mineure, car, abstraction
faite de quelques sédiments lacustres isolés, la faune du
terrain miocène de la péninsule anatolique n'est représentée
que par des formes exclusivement marines appartenant aux.
classes des molluscjues, des radiaires et des coralliaires,,
formes qui, à la seule exception de cinq espèces nouvelles,
sont très-]'épandues dajjs l'étage marin inférieur dlif
bassin miocène de Vienne, ainsi que de ceux de l'ouest de
l'Europe.
Ce fait suffirait déjà à lui seul pour enlever au terrain
miocène de l'Asie Mineure la plus grande partie des trésors
paléontologiques que renferme ce terrain dans d'autres
pays, puisque ce sont précisément les dépôts terrestres,
lacustres et fluviátiles qui ont rendu le terrain miocène de
certaines contrées si célèbres, comme étant l'un des plus
riches dépositaires de la faune et de la flore fossiles, et
RÉSUMÉ.
même comme servant de siège presque exclusif à certaines
classes d'animaux ^
Mais si l'absence de tant d'assises fossihferes est, poui
le terrain tertiaire moyen de l'Asie Mineure, la cause d une
o-rande infériorité comparativement aux dépôts miocenes de
?ouest de l'Europe, tous plus ou moins pourvus des assises
dont il s'agit, cette infériorité est bien plus prononcee encore
relativement au bassin miocène de Tienne, où les etages
„ indépendamment des gîtes classiques de Savalik dans ^"^es de
PP, m n i en Grèce d'Eppelsheim et d'OEningen en Allemagne, parmi les-
; :rr.S:^lòca,lti\.enferme . elle seule, selon M. Heer, moins
r o ^ . espèces animales (dont 826 insectes) et 4.5 especes Impôts
miocènes de l'Auvergne ont fourni, grâce aux travaux ^ ;
Miîne Edwards et Pommel, les matériaux les plus nombreux que nous po.
ns ar^urd-hui relativement à la faune ormtholog.que fossde en gen.
c'estpirticulièrement à Saint-Gérand-le-Puy (départemen A i e
1 ces deux savants doivent la curieuse collection d'ornUhoUte. qu I
T t : ™ s . former, collection qui, en .866, . ^a a ^ ^ ^
250 espèces (voyez CompCes rendas des sécmces de l
t L^ll P b e-Ls), mais qui sans doute n'est encore que le noyau d une
peuvent manquer de donner un jour un énorn^ développement^ E n pou
citer encore un exemple du cachet d'originalité empreint aux depo s ter
; rrLustres dl l'époque miocène, je rappellerai - - s e ^ e ^ -
verte dans ce terrain, d'un representan, d'une famille vegetale (le Cyca
S l n u e s e u l e m e n t d a n s l e s p é r i o d e s a n t é r i e u r e s a u x j ^ n s t . ™
c'est la découverte d'une Zamie (Zamiles aroUcus, Gopp- , ^ t e pai
ils a!aLnt été recueillis ^^^^
miocènes situés sous le 70' degré de latitude ^^^ '
comme le fait observer le savant botaniste de Breslau, que la
d'imi glaciale du Groenland a dû jouir pendant l'epoque miocene d une
température moyenne de 8 à 10 degrés, conclusion à laquelle conduisent egam
nt les beaux travaux de M. Heer sur la flore fossile des régions polaires.