70 TE R R A I N TERTIAIRE MOYEN.
Teilina Costae, Philip Dedeler.
— rcldhalchelfi, Fisch. ' Ibid.
Corlnila carincUa, Gw] Djinguin KoT.
Thracia -pubescens, Moni Karainusat.
SolecurLus .. . . coarcla.lm,(jmí¡\ Dedeler.
Limidites umbellaUij Dofr Djinguin Ko'i.
ß/embranipora. nidét Ibid.
Clypeasler. ... allus, Lmk Ibid.
Schizaster.. .. Parkinsoni, Dci Mont DjebclkeL
Ileliaslrcea. ... Reussiana, Jl. Edw. et J. II Und.
Septaslrwa.... geométrica, Michclotti Djinguin Koi.
C,liona falunica, Fisch Ibid.
Operculina.. . complanata, d'Orb Ibid.
— cosíala, d'Orb Ibid.
Bien que ces fossiles, recueillis comme je l'ai dit, pendant
une seule course rapide et dans un rayon restreint de
i h k lieues de distance à l'ouest de Tarsous, se trouvent le
plus souvent indifféremment associés les uns aux autres,
cependant j'ai observé quelques localités oii la prédominance
de certaines formes est très-prononcée. Ainsi, par exemple,
dans les parages de Djinguin Koï, situé à une heure de
marche à l'ouest de Tarsous, les calcaires blancs sont pétris
presque exclusivement de Peignes, Cardes et Huîtres, parmi
lesquels se font surtout remarquer par leur nombre les
Pecten henecUctus, Cardium kians, muUicostatum et papillosum
et Ostrea lamellosa, tandis que les Gastéropodes y sont
comparativement rares; de plus, ces bancs calcaires si
remarquables par l'uniformité de leur forme et leur lichesse
en individus, perdent presque tout vestige organique sur
l'espace restreint qui sépare Djinguin Koï de Karamusat; ce
n'est que dans les environs de ce dernier village que repa-
I. Voyez Paléonlologie de l'Asie Mineure, p. 298, pl. ix, fig. 7.
C H A P I T R E III. 71
raissent les fossiles, mais indifféremment mélangés et non
pas, comme à Djinguin Koï, réduits presque aux seuls
Acéphales.
Maintenant, si l'on compare l'ensemble des fossiles des
environs de Tarsous avec ceux recueillis dans la contrée comprise
entre Boyalar et Selefké (p. '29-hh) et surtout entre
ce dernier village et Ennenek, on verra ressortir encore bien
mieux ce caractère de localisation qui tend à convertir en
bassins indépendants des endroits disséminés dans l'enceinte
ininterrompue du mêmeteiTain, dont la plus grande extension
de l'est à l'ouest (entre Ermenek et Selefké) est de /iS lieues,
et du nord au sud (entre Mout et Boyalar) de 16 lieues. Or
la faune de Tarsous étant composée de 65 espèces et celle
des points fossilifères entre Boyalar et Selefké et entre Selefké
et Ermenek, de 54 espèces, il se trouve que toutes ces localités
situées à si peu de distance les unes des autres n'ont
en commun que 21 espèces', c'est-à-dii'e moins que la
moitié du chiffre total de leurs faunes respectives. C'est une
proportion assez rare, même dans les époques tertiaires
pendant lesquelles la distribution des êtres organiques est
bien plus influencée par les agents locaux que dans les
époques plus anciennes; d'ailleurs, ce fait a une signification
toute particulière pour l'Asie Mineure, où, ainsi que nous
l'avons vu% il se présente également dans les terrains de
transition, et entre autres dans le terrain dévonien. On eût
1. Ces espèces sont : Conus Brocchii, Cardiiun hians, Ilcernesianum,
bicrdigalinum, sicbhians et midlicosUilum, Pleuroioma monilis, Turrilella
lurris, Bulla sublignaria, Oslrea crassissima et lamellosa, Lucina
subconcenlrica. Venus subrudis et islandicoides, Peclen benediclus,
solarium et opercularis, Arca dilimii et Noe, Clypeasler alius.
2. Voyez Terrains de iransilion, p. 525.