ÎÎO T E R R A I N TlíRTIAIRE SUPÉRIEUR,
et. arides de toutes ces vastes plaines, qui s'étendent depuis
Afioun Karahissar, jusqu'aux parages limitrophes de
Tchiftlik.
Sur les rives gauches du Banaz Tchaï (nommé ici
KamanTchaï), les grès jaunes à grain fin, rubannés de
zones rougeâtres, plongent au sud 15° ouest, sous des
angles de 20 à 25 degrés.
A k lieues environ à l'ouest de Tchiftlik Koï, une partie
de la plaine est envaln'e par des hauteurs peu élevées, qui
s'abaissent dans les parages de Sousouz Koï; elles paraissent
être composées de calcaires appartenant aux terrains de
transition; c'est probablement une saillie locale du Boulgas
Dagh. Le ÎMourad Dagh se présente ici dans le lointain
comme un massif fort boisé.
L'intumescence qui porte le village de Derbend, situé
à une altitude de 1,261 mètres, est composée de "conglomérats
solides et de grès tour à tour à couches presque
verticalement redressées ou horizontales. De Derbend on
commence graduellement à descendre vers Ouschak, dont
l'altitude est de 760 mètres ; la plaine, d'abord revêtue d'une
belle végétation arborescent,e, s'en dépouille de plus en
plus, à mesure qu'on se rapproche de cette dernière localité,
mais en même temps l'horizon va toujours en s'élargissant,
de manière que la contrée finit par se déployer en
une surface immense, hérissée de collines arrondies composées
de conglomérats, de grès et de calcaires; cependant
ce sont les grès qui dominent; aussi impriment-ils à la contrée
cette teinte rougeâtre assez caractéristique pour le vaste
bassin lacustre compris entre Sitchanlu et Ouschak.
(Jes dépôts se terminent à l'ouest d'Ouschak, près du
ruisseau d'Uludjé, où un massif de terrains de tran,sition s'a-
C I I A P I T R E IV. ¿i 1
vance dans la vallée et forme la limite nord-ouest du grand
bassin lacustre d'Ouschak. Il est vrai qu'à peu de distance
à l'ouest de ce massif, les dépôts lacustres apparaissent de
nouveau des deux côtés de l'Ulucljé Sou. Cependant, comme
ce cours d'eau n'est plus un affluent du Méandre, mais
appartient au Gediz Tchaï {¡Jenmis), les dépôts lacustres de
rUIudjé Sou constituent un passage très-naturel entre les
systèmes hydrographiques de ces deux rivières, séparés
l'un de l'autre par un col peu considérable; c'est ctonc par
la vallée d'Uludjé Sou que nous entrerons dans le système
hydrographique de l'Hermus dont nous allons nous occuper
maintenant.
lU.
Les dépôts lacustres que l'on voit reparaître dans la
vallée d'Uludjé Sou (à 2 lieues environ à l'ouest d'Ouschak),
continuent jusqu'à l'embouchure de ce cours d'eau dans le
Gediz Tchaï. Sur cet espace, la vallée s'abaisse fortement
de l'est à l'ouest, de manière qu'entre le village de Kuret et
l'embouchure de l'Uludjé Sou. l'altitude de la vallée n'est
plus que d'environ 650 mètres.
Ce sont des conglomérats et des calcaires blancs
amorphes ou cristallins, qui composent les dépôts lacustres
de la vallée de l'Uludjé Sou, où ils forment des hauteurs à
contours variés, souvent revêtues de buissons de chêne', ce
qui donne à la contrée une physionomie qui n'a rien de ce
I. Quercas cerrif;, L., el Q. ct'gylops, Üliv.