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(inople, de la mer de Marmara et du détroit des Dardanelles,
tandis que ceux de la vallée du Méandre reposeraient sur
les terrains de transition, et ceux de Sinope et de aielikscherif
sur le terrain crétacé.
I I I . Tout en oflVant, dans l'ensemble de leurs caractères
paléontologiques, la même physionomie générale, les dépôts
des quati-e régions susmentionnées se subdivisent à leur
tour en deux petits groupes, caractérisés l'un par la prédominance
des espèces marines, et l'autre par le mélange
d'espèces marines et d'espèces d'eau saumâtre ou d'eau
douce ; au premier groupe appartiendraient les dépôts de
la vallée du Méandre et les parages de Melilcscherif, au
deuxième les cotes du détroit des Dardanelles et peut-être
les parages de Sinope \
IV. Le cachet imprimé aux restes organiques que contiennent
les dépôts de ces quatre régions est celui de la
faune aralo-Caspienne. Cependant ce rapprochement est
basé plutôt sur le faciès général des fossiles cjue sur leurs
caractères spécifiques. En effet, si l'on compare les i!i espèces
recueillies par moi ^^ dans les environs de Constantinople,
sur les côtes de la mer de Marmara, dans la vallée du
Méandre, et dans les parages de Melikscherif, avec les M
formes énumérées dans la liste des fossiles caractéristiques
^ -1. C'est à cause de la prédominance des espèces d'eau douce que j'ai
décrit les dépôts des Dardanelles non dans le chapitre ii (p. 467 J où ils
auraient dû être placés, mais dans le chapitre i"' consacré aux dépôts lacustres.
2. Melanopsis costala, M. prceorui, Valvata orimlalis, CerilkiiiM
nodoso-plicaLiim, Modiola marginala. Cardila sulcala, Cardium exigiium,
C. edule, C. prolracliwi, C. gracile, C. ovalum, Maclra Iriangula,
M. sublnmcala, et Anodonla hellesponlica.
UÉSUMÉ. WT
pour le calcaire de steppe des régions aralo-caspienneson
voit que parmi ces dernières espèces il n'y en a que o représentées
en Asie Mineure, savoir : Cardium edule, C.
protracliim et C. gracile, auxriuelles on pourrait ajouter la
fliactra deltoïdes ( très-voisine de Maclra Iriangula), qui,
d'après M. Abich% serait fort répandue depuis le lac Aral
jusqu'à l'Archipel grec; or ce sont précisément des espèces
les moins caractéristiques des dépôts aralo-caspiens proprement
dits, puisque le Cardium edule et la Maclra Iriangula
- sont très-communs dans les dépôts pliocènes et quaternaires
marins de l'Europe®, que le Cardium prolraclum se trouve
également dans les assises sarmales, et qu'enfin le Cardium
gracile est même assez caractéristique pour ces dernières.
D'ailleurs, à l'exception de la côte septentrionale de la Propontide
et des bords des Dardanelles, la faune des autres
localités de l'Asie IMineure a un caractère plutôt marin que
lacustre, tandis que dans les dépôts des régions aralo-caspiennes,
les espèces franchement lacusb'es sont très-nombreuses.
De plus, parmi les 31 espèces de la liste susmentionnée,
au delà del à moitié (17) vivent encore dans la mer
Noire, la Caspienne et même la Baltique ; par contre, sur les
i!l espèces de l'Asie Mineure, il n'y en a de vivantes que 3
'I. Voyez la liste des fossiles du calcaire de steppe des régions aralocaspiennes
donnée d'après M. Eichwald dans la Geology of Russia, v. I,
p. 306.
2. Yoyez Vergl. geol. Grundz. der k. k. Geb., etc., p. >154.
3. Les auteurs de la Geology of Russia (v. I, p. 329) signalent sur
les bords de la Dvina (à 240 verstes d'Arkhangel) un grand nombre de
coquilles qui habitent encore la mer Glaciale, et parmi lesquelles figure le
Cardium edule, que j'ai également découvert dans un dépôt de plages
soulevées [raised sea boUoms] des environs de Tarsous, contrée placée
sous le soleil brûlant de la Gilicie.