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TERRA l\ TERTIAlRli SUIMiRlEUK. CHARITIIE VI. 29.Ì
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Nous avons déjà vu ^ qu'une coupe l'aile depuis Karalcetcliilu
jusqu'à Sivas, par la ligne la plus directe qui réunit ces
deux points, ne nous a présenté que des grès et marnes
gypsifères à couches plus ou moins fortement redressées.
Désirant m'assurer si ces caractères stratigrapliiques se
maintiennent sur un espace plus considérable, je choisis une
autre voie pour me rendre de Karaketchilu à Sivas, en me
tenant un peu plus à l'ouest de celle que j'avais déjà suivie,
et en passant par le village de Tekmadj.
Malheureusement cette nouvelle coupe reproduisit presque
exactement la coupe précédente, sans m'apprendre rien
de positif relativement à l'âge des grès friables si largement
développés entre Tonouz et Karaketchilu. 11 est vrai qu'en
serrant de plus près que je ne l'avais fait précédemment le
revers sud-ouest du Terguil Dagh, j'ai vu cette partie de la
montagne flanquée par les dépôts de grès jaunâtre ou grisâtre
plus ou moins friable, et généralement à stratification
horizontale ; cependant ces grès se confondent tellement avec
les gypses, les grès rouges et les marnes à couches redressées
qu'il m'a été impossible de saisir les lignes de démarcation
respectives, ou même de m'assurer si ces lignes existent
réellement; en sorte que plus on avance au nord du Terguil
Dagh pour se rapprocher de Tekmadj, plus on voit la contrée
envahie par les mêmes grès rouges, marnes et gypses à
couches fortement redressées, qui dominent dans la région
située un peu plus à l'est, que j'avais précédemment traversée
en me rendant par une autre voie de Karaketchilu à Sivas.
Il est donc probable que les deux lignes ne traversent
que les mêmes dépôts, qu'en raison de leurs caraclères
t. Terr((in terliaire inférieur, p. 41«,
stratigraphiques (non locaux mais constants), je range provisoirement
dans le terrain tertiaire inférieur, tandis que les
calcaires liorizontalement stratifiés et à facies lacustre ne
s'y présentent que rarement, comme entre autres, à peu de
distance au nord-est du lac salé d'Oulasch, ainsi que dans
la plaine de Tekmadj, où des bancs horizontaux d'un calcaire
blanc chamarré d'alvéoles couronnent les collines de marnes
foncées gypsifères à couches soit verticalement redressées,
soit plongeant au sud.
Maintenant si, en revenant à Karaketchilu, nous nous
avançons au sud de ce village, pour nous transporter à Mandjoulik
en faisant un détour par Deliklitasch, les grès friables
se présentent dans des conditions beaucoup plus satisfaisantes,
puisqu'elles permettent d'en déduire quelques conclusions
relativement à leur âge.
Ainsi, lorsque de Karaketchilu on se dirige sur le village
de Deliklitasch, on traverse d'abord une surface ondulée où
percent pourtant les bancs horizontaux d'un grès jaunâtre
plus ou moins friable, et puis on franchit la montagne mamelonnée
dont l'une des hauteurs aplaties, ayant une altitude
de i , 8 0 0 mètres, est couronnée par le village de Deliklitasch.
Le versant septentrional ainsi que les régions supérieures
de la montagne, sont composés de masses ondulées de
calcaire parfaitement blanc, à facies lacustre et à couches
horizontales ou seulement çà et là légèrement inclinées au
sud-ouest. Les versants est et sud-est plongent dans la
plaine (recouverte de dépôts détritiques) au milieu de
laquelle se dressent si pittoresquement les rochers qui font
partie du massif de Kourd Koulak Dagh.
En descendant le versant méridional de la hauteur couronnée
par le village de Deliklitasch, on voit percer des
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