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54 T E R R A I N TERTIAIRE MOYEN.
cloni les débris encombrent le sol de manière à rendre la
marche souvent assez pénible.
A 6 lieues environ au sud-est de Kouden Koï, le revers
sud-est de cette vaste et solitaire intumescence descend
dans une vallée arrosée par un petit ruisseau. c[ui probablement
constitue l'une des sources du Sarpa Tchaï. Cette
vallée peu profonde et ti-ès-élevée, puisqu'elle dépasse
2000 mètres d'altitude, sert de yaïla à Alibeï, chef de la
tribu turkmène d'Achtyoglou \
X.
L'espace d'environ 6 lieues c|ue l'on franchit depuis
Kouden Koï jusqu'à la yaïla d'Alibeï (Alibeï yaïla) est
t r è s - r i c h e en fossiles, bien qu'ils y constituent une faune
sensiblement différente de celle de la vallée du Gueuk Sou
(v. p. aii, kO et ho). Ainsi les Radiaires, les Coralliaires et
les Panopoea, si abondantes dans cette dernière, sont au
contraire assez rares dans la région dont il s'agit, qui à son
tour est caractérisée par une grande profusion de Turritella,
Fusiis, Pleuroloma et autres espèces à coquille turriculée,
beaucoup moins répandues dans la vallée du Gueuk Sou.
Voici les fossiles qui semblent dominer dans la contrée
comprise entre Kouden Koï et l'Alibeï Yaïla :
Stronibus decussalus. Bast.
Fufitis Puschi, Andrz.
1. C'est une de ces nombreuses yaila ou campements d'été situés
entre la petite \ille de Karaman et le village de Karatascli, et généralement
désignés par le nom de la tribu qui y campe chaque été, ou par celui do
son chef.
C H A P I T R E II.
Cmius Drocchii, Cromi.
Pleuroloma. aspenilala, Lmk.
Cerilhiim... subpliccUum, d'Orb.
Oslrea Virleli, Desh.
Peclen solarium, Lmk.
scabrellus, Lmk.
— o'percularis, L.
Iticina leonina. Bast.
Venus islandicoides, Lmk.
Cependant les coralliaires, qui paraissent manquer presque
complètement à la vallée de Kouden, commencent à se
montrer çà et là dans la région située entre cette vallée et la
yaïla d'Alibeï, et nous verrons tout à l'heure que plus loin
ils acquièrent un caractère décidément dominant.
La vallée qui sert de campement à la tribu d'Achtyoglou
n'est qu'une dépression très-peu profonde, et constitue
plutôt un plateau qu'une vallée proprement dite. De plus,
ce n'est que comparée à la région parfaitement nue et
rocailleuse qui l'entoure au nord-ouest et au sud-est, qu'elle
peut mériter le nom de yaïla, car la chétive végétation
herbacée qui revêt ce plateau est loin d'offrir aux troupeaux
l'une des conditions principales d'une bonne station estivale.
Il est vrai que le séjour dans ces lieitx n'est que de courte
durée; les Turkmènes ne s'y transportent qu'au commencement
de juin et y demeurent à peine le t emps nécessaire pour
récolter les quelques maigres champs de seigle qu'ils y cultivent,
car dès la fin d'août les gelées blanches annoncent
déjà les approches de l'hiver, en sorte que vers la mi-septembre
la Iribu d'Achtyoglou s'empresse de descendre dans
les chaudes plaines de ïarsous. D'ailleurs, même au coeur
de l'été, les soirées et les matinées sont tellement fraîches
dans ces régions élevées, cjue lorsc^ue j' y campais au mois