m TEliUAlX TEUTIAIRI- SUPÉIUEUU. C I I A P I T R I Î III. SU 9
lement à l'est de la péninsule lycienne. en nous dirigeant
vers les parages d'Adalia.
La partie du littoral comprise entre Adalia et l'embouchure
du Kargan Sou forme une bande lacustre qui, à
quelques interruptions près, occupe l'intervalle entre la mer
et la série de montagnes qui bordent cette dernière. La
largeur de la zone lacustre, qui a environ 26 lieues d'extension
de l'est à l'ouest, est très-ditïérente selon les allures
variées de la chaîne côtière, qui tantôt s'éloigne du littoral,
tantôt le réduit à une plage étroite; aussi, tandis qu'entre
les ruines de Perge et Tembouchure de l'Ak Sou, les dépôts
lacustres possèdent un développement d'environ 4 lieues,
ils n'ont entre Aliar et la mer en moyenne qu'environ
2 lieues.
Les caractères pétrographiques et les conditions de gisement
que présentent ces dépôts n'oflVent pas moins de
variété que leur développement dans le sens latitudinal (du
nord au sud). Tantôt ce sont des calcaires, des grès et des
marnes, soit fossilifères, soit dénués de toute trace organique,
mais très-distinctement stratifiés, tantôt des conglomérats,
des sables et autres masses détritiques accumulées
pêle-mêle et sans aucun indice de stratification. Au reste,
ces masses ne paraissent être le plus souvent que des dépôts
quaternaires, qui dissimulent fréquemment la charpente
solide de la contrée et en rendent l'appréciation extrêmement
difficile. Enfin, sur plus d'un point, les dépôts évidemment
lacustres présenlent indilTéremment une stratification
redressée et horizontale. Ainsi, entre les villages de Zevé et
de ïachever s'élève une série de collines composées de grès
friable qui alterne avec des marnes blanches compactes,
luisantes, à cassure conchoïde, à couches inclinées au nord
60" est, sous 50 à 60 degi'és ; mais tout cà côté de ces
dépôts et s'y rattachant intimement, on voit des couches
horizontales de conglomérat, qui s'avancent jusque vers la
plage où elles se trouvent masquées par des sables. En ne
considérant que les caractères stratigraphiques, on serait tout
d'abord disposé à voir, dans les grès et les marnes redressés
et les conglomérats horizontalement stratifiés, les représentants
de deux époques géologiques différentes, tandis que,
malgré cette discordance, les premiers comme les derniers
renferment les mêmes fossiles, notamment :
Pltysa très-voisine de P. acuta. Drap.
Cydosloma Olivieri, Lmli.
Melania... voisine de M. fasciculaUi, Oliv.
Débris végétaux.
Ces fossiles ont un caractère décidément quaternaire,
puisque la Cydosloma Olivieri vit encore en Asie Mineure.
Quant aux débris végétaux, quoique indéterminables, mais
à faciès moderne, ils se multiplient à mesure que l'on s'avance
de Stavros vers Adalia et même constituent, à l'exclusion
complète des mollusques, les seuls restes organiques
contenus dans les dépôts lacustres par lesquels a été comblé
l'antique Capria lacus, qui, ainsi que je l'ai déjà fait
observer S occupait, du temps de Strabon, une grande
partie de la plaine marécageuse située à l'est d'Adalia;
or, à travers l'humus spongieux qui revêt cette plaine,
perce çà et là un calcaire composé de concrétions stalactitiformes
à zones concentriques, souvent chamarré d'alvéoles
et de cavités allongées évidemment occupées jadis par
Voyez Terrain tertiaire inférieur, p. "29.3.
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