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200 T l i R i ì A lN TERTÎAIRIÎ SUPÉRIEUR.
pai'agcs liniilmphcs des ruines de raiitiijue Bubon, celle
bande se développe en une belle et large plaine.
La présence de la Pahidina cibyralica dans les dépôts
qui revêtent cette plaine, sutlit pour établir leur contemporanéilé
avec ceux du bassin du Xanlhus. Quant aux autres
restes organiques plus ou moins mal conservés, ils se réduisent
à quelques Planorbes, Jlélanies, Unio, des empreinles
végétales, etc., répandus dans les mai'nes des
ravins qui sillonnent la partie montagneuse du bassin du
Gerenis Tchaï, marnes fréquemment associées à des conglomérats
composés de galels calcaires de Scaglia (terrain
tertiaire inférieur[?] ) et de serpentine. Tons ces dépôls
sont horizontalement stratifiés, et ce n'est que dans les régions
latérales du bassin que les couches se présentent légèrement
redressées.
Les considérations formulées à l'égard du bassin lacustre
du Xanthus tel qu'il a été délimité par Mi\L Spratt
et Forbes sont de nature à s'appliquer à celui du Gerenis
Tchaï, c'est-à-dire que l'extension donnée à ce dernier par
les deux savants anglais est également susceptible de recevoir
un développement du côté de son extrémité septentrionale.
E n ellet, le plateau cpii porte le village de Tcham Koï,
et qui se termine à l'est par une colline aplatie bordée de
rochers de serpentine, est composé de couches horizontales
(ou à peu de chose près) de sables argileux renfermant
beaucoup de fragments de roches serpentineuses. Or il est
probable que cette espèce de conglomérat est d'origine
lacustre et que par conséquent le plateau, dont l'extension
au sud-est de Tcham Koï est assez considérable, fait parlie
non-seulement du bassin lacustre du Gerenis Tchaï, mais
encoi-e de celui de Tefenu, où, comme nous le verrons plus
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CHAPITR E 111. 201
loin, j'ai trouvé des fossiles lacustres; aussi ai-je cru pouvoir
réunir provisoii-ement sur ma carte en un seul bassin
ininterrompu les dépôts du Gerenis Tchaï, de Tefenu et
même du lac de Couldour.
Au sud-est-sud du bassin du Gerenis Tchaï et non loin
( à l'est) de celui du Xanthus, se trouve le bassin de Kassaba,
gros bourg situé (déjà dans le domaine miocène' ) à
rextrémité méridionale d'une vallée qu'occupent des dépôts
puissants de marnes analogues à celles de la vallée du Xanthus.
Bien que MM. Spratt et Forbes n'y aient point trouvé
de fossiles, cependant ils n'ont pas le moindre doute'- sur
l'origine lacustre, ainsi que sur la contemporanéité des
dépôts de Kassaba avec les dépôts précédemment indiqués.
De même, des dépôls parfaitement analogues à ceux de la
vallée de Xanthus composent la vallée d'iiryadna (Orla
Tchaï) qui débouche dans la plaine de Phineka.
Enfin, dans les parages de Seïdeler Yaïlasi, dont
MM. Spratt et Forbes évaluent l'altitude à 6,000 pieds',
les savants anglais signalent des conglomérats composés de
galels roulés de calcaire et de serpentine, et échelonnés des
deux côtés de la plaine, qu'ils considèrent comme l'ancien
fond d'un bassin lacustre.
Quant à l'âge de l'ensemble de tous les dépôts que
nous venons de passer en revue d'après les deux savants
anglais, ceux-ci pensent que ces dépôts sont postérieurs aux
dépôts miocènes de la Lycie, et ils appuient leur opinion sur
1. Voyez Terrain lerliaire moyen, p. 25.
2. Loc. cil., p. 178.
3. Mes observations hypsomélriques ne m'ont fourni pour l'altiUidc de
Seïdeler Vailasi que 1258 mètres, c'ost-à-dire 690 mètres de moins que
le chiffre admis par iMiM. Spratt et 1-orbes.