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444 TERRAINS POST-TERTIAIRES.
de la vallée de Tchuruk Sou; car le plateau de Pambouk
Kalessi se confond dans cette direction avec la surface de
la vallée, composée de dépôts détritiques dont l'orig-ine est
assez difficile à détenniaer. Autant qu'il m'a été permis
d'en juger à une certaine distance, ces dépôts revêtent
non-seulement l'espace que traverse le cours supérieur du
Tchuruk Sou, mais encore la plaine qui entoure l'extrémité
occidentale du Tchuruk Gueul, autrement appelé Adjétuz
Gueul S plaine qui n'est séparée de la partie supérieure
de la vallée du Tchuruk Sou que par un massif calcaire
peu considérable, dirigé du nord au sud de manière à confondre
les contre-forts du Beschparmak Dagh avec ceux du
Khonas Dagh.
La plaine dans laquelle s'avance l'extrémité occidentale
du Tchuruk Gueul forme une bande plus ou moins large
tout autour du lac, et se trouve hmitée du côté du nord par
le Beschparmak Dagh, et du côté du sud par le massif qui
occupe l'intervalle entre le Tchuruk Gueul et le Gendjelu
Gueul (lac de Bouldour). Le premier massif sépare le
Tchuruk Gueul de la large surface également détritique
que traversent (en moyenne de l'ouest à l'est) les nombreuses
anfractuosités du cours supérieur du Méandre, tandis
que le massif qui se dresse entre les deux lacs sert de
ligne de démarcation entre le Tchuruk Gueul et la plaine
qui borde du côté du nord-est le lac de Bouldour; cette
dernière se rattache par une série de surfaces ondulées à la
plage occidentale du lac d'Égei-dir, laquelle correspond à
une lisière analogue de la rive opposée.
Parmi cette succession de petites plaines échelonnées
1 • Littéralemenl : lac au sel amer; c'est VAscania Lacus de Strabon.
y
CHAPITRE II. 44;;
depuis l'extrémité orientale du lac de Bouldour jusqu'au
bord occidental du lac d'ÉgeixIir, et qui toutes communiquent
entre elles, figure, au nombre des plus belles et des
plus étendues, la plaine d'Isbarta, dont l'altitude moyenne
peut être évaluée à environ 900 mètres. Les dépôts détritiques
qui la revêtent sont presque partout masqués par une
puissante couche de terre végétale noire, ce qui rend cette
plaine remarquablement fertile, malgré la rigueur des hivers,
rigueur due tant à l'altitude de la contrée qu'à la proximité
de montagnes élevées'.
La plaine d'Isbarta n'est séparée de celle qui entoure la
partie nord-est du lac de Bouldour, et qui est recouverte de
dépôts considérables de sable fin et de galets, que par une
saillie calcaire (tertiaire inférieure [?] ) c{ue l'on franchit en
se rendant d'Isbarta à Ketchibourlou.
X I I I .
Le littoral compris entre l'embouchure du Méandre et les
caps Krio {Triopium pwmontoriutn) et Alepo [Cymssema
promonlorium) n'ofire que peu de plages alluviales, et de
même les vallées qui débouchent sur ce littoral ne présentent
que des dépôts post-tertiaires peu développés, car les
massifs montagneux envahissent la majeure partie de cet
i. Aussi le châtaignier ne vient point dans la plaine d'Isbarta, et la
vigne y est fréquemment endommagée par les gelées qui commencent dès le
mois d'octobre. En revanche, dans toute la contrée comprise entre Isbarta
et Égerdir, les céréales donnent de magnifiques résultats; quelquefois on
y obtient la 20= graine, et la moyenne est de 10 à 12 graines pour une.
• M Sftïi^^'