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378 T E R R A I N S POST-TERTIALRES. CFIA1MTR1-: PREMIER. 379
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droit où débouche sur la plage la vallée dans laquelle se
li-ouve ce tchifllik (ferme), dont l'altitude est d'environ 60
inèlres, les argiles iiifraposées aux lignites acquièrent quelquefois
un développement considérable. Les masses diversement
coloi'iées qu'elles forment alternent souvent avec des
conglomérais compactes, avec des grès jaunes panachés ou
rubanés renfermant des empreintes de liges de graminées,
avec des calcaires marneux rouges et des calcaires siliceux
noirs, enfin avec de minces couches de lignite. Parmi les
gi-es. Il est une vaiiélé qui revêt une foi-me toute particulière;
malheureusement elle ne se présente qu'isolément ou
juxtaposée aux dépôls d'argiles, de lignites, de sables, etc.-
de manière qu'il devient fort difficile d'apprécier les relations
de gisement entre toutes ces roches et les grès en
queslion. Ceux-ci consistent en une accumulation de tubes
mamelonnés, tantôt creux, tantôt d'une seule pièce, s'anastomosant
entre eux, et constituant ainsi un énorme réseau
à parois ou mailles tour à tour horizonlales et verticales. Il
est probable que ces amas stalactitiques ont été produits
par des infiltrations d'eaux thermales au milieu d'une
agglomération de tiges végétales; en sorte que les tubes
divers représenteraient tantôt des moules internes de ces
dernières, tantôt l'incrustation de leurs surfaces externes,
l'intérieur ayant élé emporté par les eaux cà la suite de h
décomposition des substances organiques.
Les grès stalactitiques forment, sur plusieurs points de
la plage, des masses assez considérables, entre autres à
i lieue 1/2 à l'est d'Alvbounar, et surtout dans les parages
de Kilia, ainsi que nous le verrons tout à l'heure.
A peu de distance au nord-est d'Aghatchly et au nordouest
dYarasly, on voit, le long de la plage, les grès stalactitiques
brusquement remplacés par des masses d'argile
et de marnes bleuâtres, de i mètre à 80 centimètres d'épaisseur,
toutes chamarrées de coquilles brisées, associées à des
morceaux de lignite. Parmi les premières, on distingue
des fragments de Venus^ iVOstrea uncincUa, Desh., et de
plusieurs bivalves parfailement semblables à celles des
parages de Samsoun dont nous avons déjà parlé. Cetle
argile coquillière repose en couches horizonlales sur un
dépôt de lignile de 70 à 80 centimètres d'épaisseur, et ce
dernier recouvre une argile plastique bleuâtre sans coquilles,
mais renfermant çà et là des empreintes confuses de tiges
de graminées et de morceaux de lignite; tous ces dépôts,
parliculièrement les argiles non coquillières et les lignites,
se dressent comme une corniche le long de la plage, revêtue
de sable jaune quartzeux très-menu.
Enfin, en suivant cette plage pour se rapprocher de
Kilia, on voit des grès concrétionnés ou stalactitiques, analogues
à ceux des parages d'Akbounar, remplacer les dépôts
d'argile et de lignites mentionnés précédemment le long
des bords de la vallée qui débouche vers le littoral, immédiatement
à l'ouest de Kilia, et dont une branche s'étend
jusqu'à Skombrékoï. Ils forment des dépôts horizontalement
stratifiés ayant une épaisseur totale de plus de 3 mèires.
Toute la plage, entre Domouzderé et Kilia, est jonchée de
fragments de ces grès ainsi que de lignites; il est extrêmement
prolîable que ces débris ne proviennent que des collines
qui, à une certaine distance, longent la mer, et dont
la composition est masquée par les sables marins qui envahissent
l'espace entre Domouzderé et Kilia.
Quant à la structure et à la composition des lignites
([ue présentent les divers profils échelonnés depuis le cap
i