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nord et nord-ouest de l'Asie Mineure était également envahie
par les eaux de ce gigantesque estuaire, puisqu'on eii
retrouve les traces le long de la côte septentrionale de la
nier de ^lai-mara ainsi que dans la vallée du Méandre ; ce
qui semblerait indiquer qu'à cette époque, le Bosphore existait
déjà, car ce n'est qu'à travers cette issue que les eaux
aralo-caspiennes pouvaient pénétrer dans la région occupée
aujourd'hui par la Propontide; le passage plus au nord
étant fermé par la chahie du Balkan comme aussi par la
còte située entre Varna et le Bosphore. Il en résulterait également
qu'à cette époque, la partie septentrionale de la mer
Egée était occupée par les eaux aralo-caspiennes dont la
vallée du Méandre jusqu'à Deniziu formait uu golfe, tandis
que les Cyclades échelonnées entre l'extrémité sud-est de
l'île d'Eubée et la pointe occidentale de la Carie, ne sont
peut-être que les restes d'un littoral qui réunissait alors la
Grèce à l'Asie Mineure et isolait de cette manière l'estuaire
égéen, en le séparant de la Méditerranée \
gnent en Russie paraît être la contrée enlre Stavropol et Spaslc, où,
d'après les auteurs de la Geology of Russia, un dépôt caractérisé par la
Dreissena polijmorpha forme, le long de la rive gauche du Volga, un lambeau,
séparé, au sud du grand domaine aralo-caspien, par une bande de
calcaire.carbonifère; les savants auteurs pensent {loc. cit., v. I, p. 325]
que cette curieuse enclave représente les restes d'un golfe de l'ancienne
mer Caspienne, dans lequel le Volga débouchait alors sous une latitude de
150° nord.
'I. Parmi les îles qui représenteraient ce littoral, figureraient les suivantes
; Skyro, Andros, Tinos, Mylcono, Naxos, Amorgos, Stampalia, et
Scarpento; or toutes ces îles, ainsi que plusieurs autres, formant une ligne
courbe entre la côte de l'Attique et celle de la Carie, sont composées de
terrains plus ou moins antérieurs à l'époque tertiaire, tandis que dans la
partie de l'Archipel grec qui constituait l'enceinte intérieure du bassin d'eau
saumàtre, des dépôts de cette nature ont été constatés, ainsi que c'est no-
VI. Les dépôts tertiaires supérieurs à fossiles lacustres
sont infiniment plus importants en Asie Minem-e que ceux à
fossiles marins ou d'eau saumàtre, car tandis que ces derniers
ne constituent que de minimes lambeaux détachés, les
premiers occupent presque le tiers de la péninsule, en formant
souvent des nappes ininterrompues d'énormes dimensions,
dont plusieurs points s'élèvent à une altitude de près
de 2,000 mètres. Parmi les nappes continues, la plus considérable
est celle qui revêt le plateau de la Lycaonie, car
elle occupe à elle seule une surface égale à celle de la Gascogne,
de la Guyenne et d'une partie du Languedoc, c'està
dire presque la surface de Ik départements actuels;
transportée en Angleterre, cette nappe lacustre embrasserait
les contrées de Kent, Essex, Sulïolk, Norfolk, Rutland
et Somerset.
La régularité remarquable avec laquelle la plupart des
sédiments lacustres de l'Asie Mineure longent les ramifications
diverses du système hydrographique du pays, semble
indiquer que ces sédiments avaient été formés dans un grand
nombre de bassins clos, dont les eaux sans cesse accumulées
ont fini par rompre l'enceinte, ce qui leur aura permis de
suivre les pentes les plus favorables à leur écoulement, en
marquant leur passage par des dépôts plus ou moins considérables,
selon que le creusement de leurs lits actuels aura
exigé plus ou moins de temps.
VU. Les roches qui composent les dépôts lacustres de
l'Asie Mineure otfrent une grande analogie avec celles qui
tamment le cas à l'égard de l'île de Ténédos, où le capitaine Spratt signale
la Maclra deltoïdes, Dub., très-voisine de la mctra irimgida, si caractéristique
pour les dépôts aralo-caspiens du détroit des Dardanelles et surt(
uil. de la côte seplentrionale de la mer de iMarmara.